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Nationale

Pénurie d’eau: acheter de l’eau potable ou boire une eau suspecte?

Pénurie d’eau: acheter de l’eau potable ou boire une eau suspecte?

Alors que l’eau manque cruellement à Annaba-ville, la colère citoyenne commence à gronder devant les sièges des Assemblées communales. Depuis une semaine, c’est le branle-bas de combat des citoyens «assoiffés», revendiquant, avant toute autre contestation, la présence de l’eau dans leur robinet.

A El-Hadjar, Sidi Amar, Tréat, Aïn Berda, El-Bouni et même au centre-ville d’Annaba, tout tourne autour du précieux liquide. «Après la pénurie des liquidités en billets de banque, voici une nouvelle manière de nous anéantir encore un peu plus», gronde un retraité qui remplissait un jerrican devant un camion-citerne. Le prix d’un jerrican de 50 litres qui était de 50 DA a grimpé à 80 DA.

Et il est certain, selon des citoyens inquiets, que le prix atteindra facilement les 100 DA dans les prochains jours, si ce n’est plus. Comme l’eau est aujourd’hui devenue une denrée rare, des centaines de camions-citernes ont refait surface à travers les quartiers de la Coquette. Pour l’instant, les services de l’EPEA ne donnent aucune réponse convaincante concernant la pénurie en eau. L’unique élément de réponse : des travaux au niveau des canalisations des barrages sont en cours. Depuis quelques jours, soit précisément depuis l’avancement des travaux d’assainissement dans la localité d’El-Hadjar, l’eau potable desservie de nuit pour une durée de quelques minutes sent mauvais.

En plus de l’odeur repoussante dénoncée par de nombreux foyers de cette localité, cette eau a également un goût qui n’encourage guère le citoyen à la consommer. Bien que des mesures semblent être prises pour éviter toute contamination ou atteinte aux maladies à transmission hydrique, les citoyens sont sceptiques. Un employé de l’EPEA aurait, selon des citoyens de la localité, confié aux riverains : «Vous pouvez la consommez. Cette eau ne tue pas mais elle fait un peu mal au ventre.» Et pour cause, le réseau d’eau potable alimentant leurs foyers a été contaminé par celui des eaux usées, d’où les mauvaises odeurs émanant de leurs robinets faisant fuir petits et grands.

Les nombreux cas de typhoïde enregistrés l’été dernier à Annaba font encore peur aux habitants. Il va sans dire que ce genre de situation désobligeante a été relevée de nombreuses fois dans différents quartiers de la Coquette, à l’image de la cité 5-Juillet, plus communément appelé «les Hongrois», ainsi que du boulevard Bouali-Saïd, de Sidi-Achour ou de Kouba, pour ne citer que ceux-là.

Les habitants s’étaient plaints, il n’y a pas très longtemps, de la mauvaise qualité de l’eau potable, ce qui les contraignait, à chaque fois que cela s’avérait nécessaire, à opter pour l’eau minérale. D’autres préféraient carrément se déplacer quotidiennement jusqu’à Seraidi pour ramener l’eau de source naturelle de Bouzizi pour s’abreuver et profiter d’une eau au goût fort appréciable. Dans les deux cas, le commateur se doit de consentir des frais supplémentaires pour l’acquisition d’une eau de meilleure qualité.

Il existe environ 14 sources d’eau dans la région d’Annaba à être quotidiennement visitées par de plus en plus de gens mais aussi par les chauffeurs des camions-citernes, fuyant la mauvaise qualité de l’eau du robinet et craignant d’être contaminé par une quelconque maladie à transmission hydrique.

Même si les services de l’hydraulique se veulent vigilants et procèdent à chaque fois aux coupures d’eau nécessaires pour éviter les éventuelles contaminations, l’inquiétude des familles demeure grandissante.

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