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Nationale

Pénurie d’eau à Annaba et El-Tarf

Pénurie d’eau à Annaba et El-Tarf

Plusieurs fois gelé, le projet de la station de dessalement d’eau de mer d’El-Tarf va être relancé suite à la crise de l’eau qui frappe de plein fouet les wilayas d’Annaba et d’El-Tarf, a-t-on appris d’une source proche de la direction des ressources en eau de la wilaya d’Annaba.

Initié en 2008 pour une capacité de 50 000 m3/jour mais vite abandonné, le projet a été ressuscité en 2018 pour une capacité de 100 000 m3/jour mais, encore une fois, sans suite. Selon notre source, le projet de dessalement d’eau de mer d’El-Tarf sera effectif pour l’année 2021, avec une capacité de traitement de 160 000 m3/jour.

Avec cette capacité, les deux wilayas d’Annaba et d’El-Tarf seront dotées d’un réservoir en eau satisfaisant. Pour l’instant, on ignore le nom de l’entreprise réalisatrice de ce grand projet. La station de dessalement d’eau de mer d’El-Hadjar sera ajoutée aux 21 stations déjà opérationnelles au niveau national, et qui sont réparties à travers 14 wilayas.

Ces stations, avec celles des wilayas de Tipasa et d’El-Tarf, qui sont en voie de construction, fourniront 2,6 millions m3/ jour, soit 17% de la consommation nationale en eau. Annaba et El-Tarf consomment de très grandes quantités d’eau du fait de leur vocation à caractère agricole et industriel.

A titre d’exemple, le barrage de Chaffia canalise quotidiennement plus de 2 000 m3/jour d’eau vers le complexe sidérurgique d’El-Hadjar. A travers ses 21 stations de dessalement d’eau de mer, l’Algérie est en train de s’inscrire parmi les plus grands pays au monde ayant investi dans la transformation aqueuse.

Aussi, il convient de signaler la vétusté des canalisations d’eau potable de la wilaya d’Annaba car, à chaque inondation, de l’eau boueuse coule des robinets. Récemment, durant les dernières intempéries, les habitants des quartiers du 5-Juillet, l’AADL Sidi Achour, Oued Kouba, et même le centre-ville n’arrivaient pas à étancher leur soif.

La cause, selon les habitants de ces quartiers, réside dans le fait que l’eau aurait été contaminée suite aux dernières chutes de pluies diluviennes. L’odeur de l’eau était repoussante, obligeant de nombreux foyers à se rabattre sur les bouteilles d’eau minérale.

D’autres familles préfèrent se déplacer quotidiennement jusqu’à la ville de Seraidi pour ramener de l’eau de source naturelle du mont Bouzizi afin d’étancher leur soif et profiter d’une eau au goût fort appréciable.



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