Peine capitale pour le meurtrier de son père

Reconnu coupable d’homicide volontaire avec préméditation et guet-apens commis sur la personne de son père, D. B., la cinquantaine passée, repris de justice et demeurant à Gué de Constantine, a été condamné, lundi, à la peine capitale par le tribunal criminel d’Alger.
Les faits de cette regrettable affaire, qui a jeté l’émoi à Gué de Constantine, dans l’est de la capitale, remontent à la fin du mois de juin 2009 vers 23h, lorsque les éléments de la police judiciaire du quartier précité, ont été avertis par les filles de la victime que leur père venait d’être assassiné par leur frère.
Aussitôt, des enquêteurs de la police judiciaire accompagnés de leurs collègues de la police scientifique, se sont rendus sur les lieux où ils ont procédé à l’audition des proches du défunt, unanimes a déclarer que le criminel n’était autre que le fils de la victime.
Après avoir commis son acte, D. B. s’est réfugié dans une mosquée et a lavé ses vêtements dans le but d’éloigner les soupçons. Mais sa surprise fut grande lorsque les policiers l’ont confronté à ses sœurs ; ces dernières ont pointé un doigt accusateur sur lui, tout en précisant aux investigateurs que le mis en cause reprochait à leur père d’être à l’origine de son divorce.
Elles ont par ailleurs affirmé que leur frère était répressif et agressif non seulement avec elles, mais aussi avec le défunt. Présenté au procureur de la République du tribunal d’Hussein Dey, le mis en cause a nié tous les faits, affirmant que « mon défunt père m’a demandé de le tuer et je ne pouvais pas le lui refuser ». Il a été ensuite placé en détention provisoire sur ordre du juge d’instruction du même tribunal.
Lors de son passage à la barre, l’inculpé a maintenu toutes ses premières dépositions, déclarant qu’il n’avait nullement l’intention d’attenter à la vie de son père. Les témoins qui se sont succédés, notamment les filles de la victime, ont affirmé que leur frère avait, contrairement à ses déclarations, bel et bien l’intention de mettre fin aux jours de son père pour la simple raison qu’il pensait qu’il était à l’origine du litige qui l’opposait à son épouse.
Le procureur général a requis la peine capitale, estimant les preuves formelles, notamment en ce qui concerne l’intention criminelle. Dans le même contexte, le procureur a estimé que le mis en cause a préparé son acte en réunissant toutes les conditions pour commettre le crime.
Coincé par les déclarations contradictoires de son client et les demandes du procureur général, l’avocat de la défense s’est contenté de demander les circonstances atténuantes.
Il est à rappeler que le mis en cause a été condamné en 2010 à la peine capitale et avait introduit un pourvoi en cassation auprès la chambre criminelle de la cour suprême.
Les juges de ladite chambre ont relevé plusieurs anomalies et carences dans le premier jugement, notamment que les questions posées lors des délibérations n’étaient pas spécifiées. A signaler que le coupable a tout fait pour faire croire aux membres du tribunal criminel qu’il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales au moment des faits.
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