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Op-Ed

Pas de sous-métiers !

Aujourd’hui, pas moins de 19 400 nouveaux stagiaires vont rejoindre les bancs et les ateliers de centres de formation professionnelle rien que dans la capitale.

Longtemps considérée comme le parent pauvre de l’éducation en Algérie, la formation professionnelle, pourtant dotée d’un département ministériel à part entière, devrait à l’avenir corriger cette grave erreur d’appréciation stratégique chez les parents et les décideurs.

Il faut dire que depuis que l’embourgeoisement des mentalités a laissé croire que les études supérieures avaient plus de prestige et d’intérêt que le savoir-faire des techniciens ou des artisans, un déficit flagrant de compétences dans les divers métiers d’exécution a porté tort à l’économie nationale.

Les patrons en savent quelque chose, eux qui peinent à recruter des ouvriers spécialisés dans le bâtiment, l’industrie, l’agriculture, le tourisme et dans tous les autres secteurs à l’essor contrarié. D’ailleurs, il faut l’avouer, la démocratisation du baccalauréat et de l’accès à l’université n’a pas eu comme seul effet le renforcement de l’élite nationale.

On le sait, la qualité de nos enseignements dans les facultés et les instituts a plutôt produit des chômeurs de longue durée qui, en dépit du dispositif étatique d’intégration dans le monde du travail, n’arrivent pas toujours à trouver un poste de travail correspondant à leur cursus.

Il est ainsi plus difficile à un titulaire de diplôme universitaire, sans réelle expérience de la vie active, de trouver un emploi qu’à un simple plombier sûr de ses soudures et de ses raccords de tuyaux en PHD.

Du coup, les petits métiers d’hier, presque méprisés par le commun des mortels, sont en pleine révolution en prenant une revanche sociale bien méritée. On doit donc s’attendre à une réhabilitation nationale de la formation professionnelle au profit de tous les apprenants qui ont d’autres perspectives sérieuses que l’enseignement général.

Apprendre un métier pratique ne doit plus être réservé aux laissés-pour-compte de la scolarité du cycle « normal ». Cela doit redevenir une opportunité en or au bénéfice des jeunes Algériennes et Algériens qui développent des aptitudes prometteuses.

Au service de la Nation, au moment où l’ambassadeur de Chine en déplacement à Tizi Ouzou déclare que les entreprises de son pays auront désormais recours à la main-d’œuvre algérienne…

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