Participation record et consensus  : Les acquis du Sommet d’Alger

Le Sommet d’Alger, qui a fixé comme objectif d’unifier les rangs arabes, a été un succès, selon les participants qui ont félicité l’Algérie. Avec une organisation sans faille, une participation record des dirigeants arabes et l’absence de réserves sur la Déclaration d’Alger, le sommet, tenu les 1er et 2 novembre, était particulier à plus d’un titre.  

Il y a eu un consensus général concernant le Sommet d’Alger. La Déclaration d’Alger a été adoptée à l’unanimité par les dirigeants des pays arabes présents au sommet. Lue, au nom des dirigeants et chefs d’Etat arabe participant au sommet, par Nadir Larbaoui, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, la Déclaration d’Alger a souligné, dans son volet politique, le caractère central de la question palestinienne et a renouvelé le soutien indéfectible au droit du peuple palestinien, à la liberté et à l’édification d’un Etat indépendant dans les frontières de 1967, avec Al Qods-Est comme capitale, ainsi que le droit de retour aux réfugiés palestiniens. 

Il est aussi question de la création d’une commission ministérielle arabe, présidée par l’Algérie, dans le but d’avoir un soutien international à même d’obtenir un siège en tant qu’Etat membre des Nations unies. La Déclaration d’Alger s’est aussi félicitée de la signature, par les factions palestiniennes, de l’Accord d’Alger pour la réconciliation, soulignant la nécessité d’unifier les efforts arabes pour concrétiser cet objectif, notamment par l’accompagnement des Palestiniens dans la mise en œuvre des décisions de cette déclaration.

Concernant la crise syrienne, il a été souligné la nécessité d’adopter une attitude arabe commune à même de trouver une solution politique à celle-ci et prendre en considération ses retombées politiques, sécuritaires, humaines et économiques, et ce de manière à garantir l’unité de la Syrie et sa souveraineté.  

Il a également été souligné la nécessité de privilégier la voie pacifique dans le traitement des conflits dans la région, rejetant toute ingérence étrangère dans les conflits internes des pays, et d’œuvrer au renforcement du rôle de la Ligue des Etats arabes.

La question du renforcement et de la modernisation de l’action arabe commune a aussi été débattue lors du Sommet d’Alger. Les propositions constructives présentées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour l’activation du rôle de la Ligue arabe en matière de prévention et de règlement des conflits, en sus de la consécration de la dimension populaire et du renforcement de la place des jeunes et de l’innovation dans l’action arabe commune, ont été valorisées, et ce à travers la promotion du rôle de la Ligne arabe dans la prévention et la résolution des conflits ainsi que la consécration d’une dynamique interactive entre les institutions arabes officielles et les acteurs de la société civile. 

Dans le volet de la promotion de la place des jeunes et de l’innovation dans l’action commune arabe, il a été décidé la création d’une caisse pour financer les projets des start-up, d’un réseau arabe d’incubateurs ainsi que l’établissement du prix arabe pour l’innovation.

Le volet économique n’a pas été en reste. L’Algérie a en effet enrichi le dossier économique et social du Sommet arabe, à travers les propositions du président de la République. En sus de l’appel du Président, lors de son discours à l’ouverture des travaux du sommet, sur la nécessité de créer un « bloc économique » arabe qui préservera les intérêts communs des pays, plus de 20 décisions relatives à la coopération économique et sociale arabe ont été adoptées, notamment pour ce qui est de la sécurité alimentaire. 

Les propositions de l’Algérie relatives à l’élaboration d’une étude sur l’économie parallèle dans ces pays ainsi que la proposition relative au rôle du paiement électronique pour assurer une intégration financière ont également été adoptées.

Par ailleurs, la grande représentativité lors du Sommet arabe à Alger a été l’autre particularité du sommet. En effet, 17 dirigeants arabes (présidents, rois et chefs de gouvernement) ont participé au 31e Sommet arabe, lequel a aussi été marqué par la participation des responsables des grandes organisations internationales, à l’instar du secrétaire général des Nations unies, du président du Mouvement des non-alignés et du président de l’Union africaine.