Nationale

Soufiane Djilali démissionne de la présidence de Jil Jadid

Soufiane Djilali démissionne de la présidence de Jil Jadid
Soufiane Djilali

Après quatorze années à la présidence de Jil Jadid, Soufiane Djilali a annoncé ce mercredi sa démission, appelant à un renouvellement de la direction. Dans une lettre ouverte aux militants, il a précisé qu’un congrès extraordinaire sera convoqué pour désigner librement le prochain président du parti, tout en affirmant qu’il continuera à s’investir dans le combat des idées.

Selon la lettre, Soufiane Djilali a souligné que la future équipe dirigeante « aura pour mission de poursuivre le développement du parti et de prolonger son combat ». Confiant dans sa capacité, il estime qu’elle saura insuffler un souffle nouveau à l’action collective. Il a également précisé qu’il souhaite désormais se consacrer au combat des idées, tout en laissant émerger une nouvelle direction : « Si je quitte la présidence, je ne quitte pas pour autant le combat. »

Selon lui, Jil Jadid devait incarner un profond désir de renouveler la pratique politique en la fondant sur des principes et des valeurs qui permettraient la construction d’une nation authentique, responsable, juste et inventive.

En cette circonstance, le fondateur du parti rappelle que lui et ses compagnons avaient décidé de restreindre le mandat du président à deux mandats ordinaires. Dans cet esprit, Jil Jadid a formé « une pléiade de cadres de grande qualité » et s’est doté d’un projet de société, l’un des rares qui soit proposé aux Algériens, d’un programme gouvernemental, de textes fondateurs et d’instances démocratiques faisant de lui un modèle de transparence, toujours selon lui.

Dans la même veine, Soufiane Djilali met en garde contre les défis majeurs qui attendent l’Algérie, qu’ils soient « géopolitiques, sécuritaires, diplomatiques, économiques ou sociétaux ». Pour y faire front, il juge urgent de « rétablir la confiance entre les dirigeants eux-mêmes d’une part et entre le pouvoir constitué et le peuple d’autre part ».

Dans ce contexte, Soufiane Djilali explique que sa décision de quitter la présidence du parti s’inscrit dans une nouvelle étape de son engagement. « Depuis 36 ans, j’ai alterné mes efforts entre action et réflexion. Aujourd’hui, il est de notre devoir à tous d’ouvrir un champ de réflexion et de dialogue large et inclusif pour proposer une vision sur l’avenir de notre pays », écrit-il. Quant à lui, il dit vouloir se consacrer désormais, surtout, à la bataille intellectuelle et favoriser l’accession d’une nouvelle direction du parti, tout en soulignant que son départ de la présidence ne signifie nullement la fin de son engagement.