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Nationale

Parkings sauvages : Diktat et racket du plus fort !

Parkings sauvages : Diktat et racket du plus fort !

Bien qu’elle soit interdite, la « taxe » de stationnement est perçue de force par des hors la loi,  à l’assaut du moindre véhicule qui marque un stop. A Draria, pour ne citer que cette localité  sur les hauteurs d’Alger, les chalands et les visiteurs sont contraints au racket des parkingueurs ayant squatté les espaces pour imposer leur business. Le citoyen doit est tenu de débourser jusqu’à 200 DA pour garer  sa voiture sur la voie publique au risque de se faire évincer et au pire se faire bastonner. 

Le phénomène ne fait qu’accroître et les citoyens ne savent plus quoi faire, surtout en l’absence des autorités locales. C’est ce qu’a constaté le Jeune Indépendant lors d’une tournée dans les quartiers de Draria, très convoitée pour ses restaurants et ses centres de shopping.

Quand on laisse le chemin libre à ce type d’individu, tous les moyens sont bons pour racketter les citoyens, quitte à user de la force. En dépit des lois promulguées pour tenter d’éradiquer la prolifération des parkings sauvages, les citoyens, souvent des familles, subissent encore le racket des parkingeurs illégaux qui les prennent en otages et leur imposent leur diktat, au risque de se voir agressés en cas de refus de payer la place de stationnement sur la voie pourtant publique.   

Stationner dans le centre-ville de Draria demeure un grand souci pour les automobilistes, qui se retrouvent contraints de débourser entre 100 et 200 DA à chaque stationnement, ce qui représente un budget non négligeable, notamment pour les petites bourses.

Des jeunes sont dispersés de part et d’autre de la contre-allée de la rue de Oued Romane, l’avenue principale de la petite ville où se trouvent des restaurants et des magasins, pour imposer aux automobilistes de payer 200 DA contre une place de stationnement.

Amine, 42 ans, rencontré en train de négocier avec l’un des jeunes qui occupent la voie publique pour réduire le prix à 100 DA au lieu des 200 DA exigés s’est dit déçu de l’absence totale des autorités locales, encourageant davantage ces individus à imposer leur loi.  

« Dans les autres villes, on sort en famille pour se distraire et passer un bon moment, sauf à Draria, où les sorties familiales peuvent se terminer en cauchemar si l’on s’entête à ne pas se laisser faire et à refuser de payer la place de parking », s’est-il indigné. 

C’est le calvaire à chaque sortie avec ces jeunes qui s’en prennent, avec menaces, insultes et des fois violences physiques, à tous ceux qui demandent un ticket de parking ou refusent de payer, a-t-il ajouté.

Interrogé par le Jeune Indépendant sur ce tarif hautement exagéré, le jeune « parkingueur » explique « que celui qui mange dans un endroit pareil peut également payer cette petite somme dérisoire par rapport à la facture du restaurant ». 

Cet étonnant raisonnement est résumé dans une même réplique répétée par les autres membres de ce groupe organisé de parkingueurs, comme si ces bandes ont investi de l’argent dans le goudronnage des routes, le nettoyage des caniveaux ou des trottoirs, dans l’embellissement des quartiers, dans le jardinage et la protection des arbres qui longent ces rues.

Le gain d’argent facile motive la prolifération de ces parkings sauvages. Trottoirs, ruelles et même les places de stationnement dans des cités sont exploitées anarchiquement par des groupes de jeunes et transformés en parkings. 

Le constat est le même dans la majorité des autres quartiers visités par le Jeune Indépendant. A chaque coin de rue, un jeune se pointe faisant semblant de guider les automobilistes qui garent leurs véhicules, pour leur demander par la suite de régler avant de partir « la facture » du stationnement.

Ces violences restent impunies et les cris de détresse des citoyens ne trouvent pas de réponses de la part des responsables locaux. Ni le Wali délégué ni le P/APC ne semblent préoccupés par ce phénomène qui prend de l’ampleur. Une nouvelle mafia s’installe dans les rues et accable les citoyens paisibles et pacifiques. Y a-t-il un responsable et une écoute ?



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