Paris souhaite un partenariat ambitieux avec Alger – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Paris souhaite un partenariat ambitieux avec Alger

Paris souhaite un partenariat ambitieux avec Alger

Visiblement, Paris cherche à aplanir les différends avec Alger. Après les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, qui a voulu atténuer ses propos du mois dernier sur l’histoire de la nation algérienne, c’est au tour du chef de la diplomatie française de tenter de dénouer un tant soit peu la crise entre les deux Etats.

La France souhaite une relation “confiante” et un “partenariat ambitieux” avec l’Algérie, au-delà des “blessures” mémorielles qui peuvent “parfois” resurgir, a déclaré Jean-Yves Le Drian, dans une interview au Monde, ce vendredi 19 novembre. “Nous avons des liens ancrés dans l’histoire. Nous souhaitons que le partenariat franco-algérien soit ambitieux”, a lancé le ministre des Affaires étrangères dans cet entretien. “Il est logique, quand on connaît notre histoire, qu’il y ait parfois des résurgences de blessures, mais il faut dépasser cela pour retrouver une relation confiante”, a-t-il insisté.

Il faut souligner que la tension est encore vive entre les deux pays. Avec le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, le coup de froid a complètement grippé les rapports, notamment avec la réduction drastique dans l’obtention des visas pour la France par les Algériens.

Une réduction qui a crée un véritable malaise chez des milliers d’Algériens qui ont des familles, ou programmé des rendez-vous médicaux ou des affaires professionnels et des liens en France, bien que les autorités françaises aient tenté de diminuer l’ampleur de cette réduction de visas, en cachant qu’il s’agissait d’une politique globale qui touche tous les pays étrangers non européens.

Pour rappel, le président Emmanuel Macron a déclenché la colère d’Alger en octobre en accusant, selon des propos rapportés par Le Monde, le système “politico-militaire” algérien d’entretenir une “rente mémorielle” autour de la guerre d’indépendance et de la France, ancienne puissance coloniale.

Or, les tentatives du ministre Le Drian risquent d’être inopérantes après l’adoption par l’Assemblée nationale française du projet de loi « portant reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriés d’Algérie ». Une démarche qui n’est pas pour apporter de l’apaisement, ni pour créer une atmosphère propice à ce partenariat ambitieux que réclame le Drian.
Il s’agit donc d’un premier feu vert au texte visant à demander pardon aux harkis et de réparer les préjudices subis en lien avec la guerre d’Algérie.

Le projet de loi reconnaît notamment les « services rendus en Algérie par les anciens membres des formations supplétives qui ont servi la France et qu’elle a délaissés lors du processus d’indépendance de ce pays », de même que « les conditions indignes de l’accueil ».

Macron avait annoncé un « plan harkis » mobilisant une enveloppe de 40 millions d’euros sur quatre ans et reconnaissant que « la République a manqué à son devoir de protection envers ceux qui lui avaient fait confiance ».
Cette reconnaissance légale doit permettre d’ouvrir la voie à des indemnisations.
Il faut indiquer que les harkis ou supplétifs de l’armée coloniale sont considérés comme des traîtres à la nation et au peuple en Algérie.

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