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Nationale

Oxfam plaide pour une solution durable au Sahara Occidental

Oxfam plaide pour une solution durable au Sahara Occidental

L’Organisation Oxfam International a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à œuvrer sans délais en faveur d’un règlement immédiat du conflit au Sahara Occidental afin de mettre fin à 40 ans d’exil d’un peuple abandonné par la communauté internationale. 

« Le Conseil de sécurité doit redonner un nouvel élan au processus de négociation afin de surmonter l’impasse actuelle, en reconnaissant publiquement que le statu quo n’est pas une option.

Cet élan « devrait aboutir à un consensus sur le contenu d’une possible solution, ainsi que sur les moyens d’atteindre l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental », a souligné l’Oxfam dans un rapport intitulé « 40 ans d’exil, les réfugiés sahraouis abandonnés par la communauté internationale ». 

Dans ce document diffusé à la presse, Oxfam a interpellé l’institution onusienne en vue de « faire preuve de volonté politique de parvenir à une solution durable conforme au droit international ». Il leur est, à ce propos, recommandé de « compléter les consultations à huis clos au sein du Conseil de sécurité par des réunions d’information publiques et ce, au moins une fois par an.

Ces réunions devraient inclure les présentations de l’envoyé personnel et du représentant spécial du secrétaire général ». Abordant la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), dont elle a réaffirmé le « rôle et le mandat », l’ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales a appelé à ce qu’elle remplisse les fonctions de maintien de la paix, incluant la « surveillance, l’évaluation et la communication » sur l’évolution de la situation dans les territoires occupés sahraouis par le Maroc.

Evoquant le processus de règlement du conflit, depuis le cessez-le feu observé en 1991 entre les protagonistes, l’organisation déplore « un statu quo dans la durée » et fait endosser la responsabilité « seule et exclusive » de l’organisation du référendum au Représentant spécial de Ban Ki-moon ainsi qu’à la Minurso, précisément installée à cet effet.

« Cependant le Conseil de sécurité a systématiquement échoué à apporter un cadre clair dans les négociations politiques ralentissant toute avancée vers la tenue d’un référendum au Sahara occidental », a relevé Oxfam, notant que cet état de fait a « entaché la crédibilité du Conseil de sécurité sur ce dossier et a contribué à la poursuite de l’impasse ». 

Un pas en arrière

Le document de l’ONG estime, à ce propos, que la communauté internationale a fait un pas « en arrière » en renvoyant en 2007 la responsabilité du règlement du conflit aux deux parties au conflit, alors qu’il était basé avant sur des plans onusiens. « Depuis 2014, l’envoyé personnel de Ban Ki-moon, Christopher Ross, peine à concrétiser sa stratégie de diplomatie de la navette entre les parties. Malgré la valeur potentielle de telles réunions informelles, elles ne devraient pas se substituer à des négociations franches, abordant en profondeur les véritables enjeux, à savoir la teneur d’une solution politique conforme au droit international », selon le texte. 

Face à ce statu quo, Oxfam se dit « inquiète » de voir la communauté internationale « accepter » cette situation et estime que les Nations unies « souffrent d’un manque de soutien » de pays comme les USA, la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et la Russie.

Abordant la situation des réfugiés sahraouis contraints à l’exil dans les camps de Tindouf depuis 40 ans, le document d’Oxfam dresse un aperçu exhaustif des endurances vécues au quotidien par cette population, étroitement dépendante de l’aide humanitaire internationale. « Consommer le même panier alimentaire depuis des décennies a des conséquences graves, tant pour la santé physique que psychologique », est-il souligné, évoquant ainsi une situation alimentaire « vulnérable ».

A la veille du débat au sein du Conseil de sécurité de l’Onu sur la question sahraouie, la fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à élargir le mandat de la mission de l’ONU pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.

S’exprimant à la veille du vote par le Conseil de sécurité d’un projet de résolution qui proroge d’un an le mandat de la Minurso, la présidente du centre, Kerry Kennedy, affirme dans un rapport, que « les autorités d’occupation marocaines continuent de commettre de graves violations des droits de l’Homme contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés ».

Le Conseil de sécurité s’apprête à examiner un rapport de Ban Ki moon sur le Sahara occidental. Mme Kennedy, qui s’exprime également à la veille de l’adoption par le Conseil de sécurité du rapport annuel 2015 du secrétaire général de l’ONU sur le dossier du Sahara occidental, déplore « l’absence dans le mandat de la Minurso d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental ». Le Front Polisario a maintes fois appelé à élargir le mandat de la mission onusienne au contrôle et à la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental. 

La Minurso est la seule mission de maintien de la paix établie après 1978 sans un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme et il n’existe aucun mécanisme international contre les violations des droits humains au Sahara occidental. Sous son mandat actuel, qui arrive à échéance le 30 avril 2015, la Minurso est essentiellement chargée de surveiller un cessez-le-feu conclu en 1991.

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