Ouyahia mobilise et Makri vante son rêve
L’heure est à la mobilisation générale au sein du Rassemblement national démocratique. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a adressé hier un message aux militants de son parti pour leur demander de se mobiliser et de soutenir la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril prochain.
« Nous devons mobiliser toutes les capacités et les énergies du Rassemblement national démocratique pour soutenir le moudjahid Abdelaziz Bouteflika et participer à sa réélection pour un nouveau mandat présidentiel afin de garantir la continuité, et ce, pour le développement de l’Algérie et sa construction », a écrit Ouyahia dans un message adressé aux militants de son parti à l’occasion de la célébration demain du 22e anniversaire de la création du RND.
Le Premier ministre a également demandé à ses militants de s’impliquer dans la sensibilisation des citoyens sur « les grands défis » qui attendent l’Algérie sur tous les plans dans « un environnement en crise », et leur a demandé d’utiliser les réseaux sociaux et les nouvelles technologies pour informer les citoyens sur les activités du parti.
Pour sa part, le patron du MSP a présenté hier, lors d’une conférence de presse, les grandes lignes de son programme articulé en trois grands chapitres, à savoir « la vision politique, « la vision économique » et « les programmes sectoriels ». Makri, qui s’est porté candidat à la magistrature suprême, a expliqué que son programme est « la résultante d’un travail acharné qui a duré une année avec des experts de divers horizons politiques, économiques et intellectuels, ayant fonctionné en ateliers ».
Le but du chef du MSP en briguant un mandat présidentiel « est d’instaurer la bonne gouvernance » pour rendre possible son « rêve algérien », lequel n’est accessible que par la voie du « consensus politique ».
Un des chantiers politiques de Makri dans le cas d’une victoire aux élections est « la révision de la Constitution pour un rééquilibrage des pouvoirs ». Il promet que son Premier ministre ne sera pas du MSP mais « une personnalité compétente, propre et intègre », c’est-à-dire un technocrate.
Sur le plan économique, Makri promet de casser la règle 51/49 pour ne préserver que des « secteurs stratégiques ». Sa principale réforme est d’aller vers le libéralisme et l’ouverture des marchés.
Par ailleurs, des partis politiques et des personnalités de l’opposition ont tenu, hier à Alger, une rencontre à l’initiative du Front pour la justice et le développement (FJD), pour tenter de dégager un candidat unique à l’élection présidentielle d’avril prochain.
Ont pris part notamment à cette rencontre, Talaie El Hourriyet de Ali Benflis, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) de Abderezak Makri, El Fadjr El Djadid (PFJ) de Tahar Benbaïbeche et l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) de Nourreddine Bahbouh.
Etaient présents également des représentants du Mouvement El-Bina de Abdelkader Bengrina, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, ainsi que des personnalités politiques à l’instar de l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi et de l’universitaire Arezki Ferrad.
Selon le FJD, cette réunion a pour objectif de « dégager une candidature unique de l’opposition à l’élection présidentielle sur la base d’un programme consensuel ».
Or, à l’heure où nous mettons sous presse, rien ne semble indiquer que cette réunion va déboucher sur un accord entre les présents. En plus des défections du FFS, du PT et du RCD, ainsi que du candidat indépendant, le général major en retraite Ali Ghediri, il paraît que cette rencontre ne serait pas couronnée de la signature d’une nouvelle plate-forme de Mazafran. Un accord sur un candidat unique est devenu très difficile au sein de l’opposition, voire impossible.
Une quinzaine de partis politiques et plusieurs indépendants ont annoncé officiellement leur candidature à l’élection présidentielle, alors que les quatre partis de l’Alliance présidentielle ont opté pour la continuité en soutenant la candidature d’Abdelaziz Bouteflika.