Ouyahia : mi-pouvoir mi-opposition
Ahmed Ouyahia ne veut pas écorcher le Premier ministre Sellal, mais il le doit bien au peuple. « Le moment est venu de dire la vérité au peuple », dit-il. En signe de son retour à la vie politique, Ahmed Ouyahia signe une sévère diatribe contre Abdelmalek Sellal, le Premier ministre.
Ahmed Ouyahia, le secrétaire général par intérim du RND, a indiqué hier à l’ouverture des travaux d’une rencontre avec les militants du parti de la wilaya d’Alger que l’Algérie « est visée car c’est le seul pays qui a refusé des bases étrangères sur son sol, l’utilisation de son armée dans les affaires d’autres peuples et qu’il a une politique étrangère à principes ».
Le SG par intérim a ensuite évoqué d’autres dangers environnants qui guettent l’Algérie, à savoir le terrorisme international, notamment Daech, l’accumulation des armes aux frontières et le réseau des narcotrafiquants.
Cette sortie d’Ouyahia est venue après celle du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), qui appelle a la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles des unités de l’ANP et de les maintenir en « préparation permanente » pour faire face à toute menace ou danger guettant la sécurité et la souveraineté du pays.
Le chef d’état-major de l’ANP a donné des orientations et des recommandations relatives, dans l’ensemble, à la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles de nos unités et de les maintenir en préparation permanente, en toutes situations et circonstances, à faire face à toute menace ou danger guettant la sécurité et la souveraineté de notre pays, d’autant plus que le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire a mis à disposition tous les moyens humains et matériels nécessaires. Gaïd Salah a supervisé hier un exercice de tir de missile surface-surface des forces navales à Jijel, dans la 5e Région militaire.
Il a suivi l’exécution du tir effectué par le Régiment tactique, composé de deux navires lance-missiles, sur un objectif de surface prenant pour cible un navire hors service, et simulant une bataille maritime contre un régiment maritime ennemi, dans le but de perfectionner la maîtrise de l’utilisation de l’armement des Forces navales, notamment les missiles antinavires de guerre, ainsi que le contrôle de l’efficacité des armes acquises, explique la même source. Le tir a été effectué avec succès et la cible surfacique a été détruite avec une haute précision.
Cela étant, le fruit de la bonne préparation au combat des équipages et la maîtrise des armes et des équipements, vient confirmer le développement et l’état opérationnel atteints par les unités des Forces navales algériennes ces dernières années. Faut-il prendre au sérieux les multiples mises en garde adressées par de nombreux canaux étrangers en direction des autorités algériennes contre une éventuelle guerre civile ?
Le SG du parti libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde vendredi dernier l’Algérie contre le danger du « confessionnalisme « qui risque d’enclencher une véritable « Moussiba »(calamité).
Dans son discours prononcé à l’occasion de la traditionnelle Journée de Jérusalem, Hassan Nasrallah a abordé les tragiques événements qui ont secoué la vallée du M’zab : « Je n’ai pas d’informations très détaillées, je ne vais pas prétendre que je maîtrise ce dossier, mais l’Algérie risque de sombrer dans une lutte confessionnelle », indique le leader du Hezbollah selon lequel la propagande médiatique menée tambour battant par les chaînes de télévision arabes autour des événements de Ghardaïa démontre que l’Occident tente de donner une dimension confessionnelle aux affrontements intercommunautaires à Ghardaïa.
Des affrontements qui exposent l’Algérie au danger des « violences confessionnelles ». Ces avertissements d’un homme politique interviennent au moment où les autorités algériennes font face au brasier rallumé de Ghardaïa.