Ould Abbès met son poste en jeu
Une session ordinaire se tiendra les 22 et 23 octobre prochain, a annoncé le SG du FLN Djamel Ould Abbès, lundi dernier à la clôture de la réunion du bureau politique.
Cette réunion intervient au moment où un des membres du BP, Moussa Benhamadi, démissionnaire de son poste de chargé de l’information, est entré en dissidence avec le SG du parti.
Le SG du FLN, très remonté contre les initiateurs de la pétition exigeant son départ, Abada et Belayat entres autres, monte au créneau et défie ses détracteurs : « Les tentatives de perturbation et les pétitions relèvent de la loi de la jungle. Je refuse ces pratiques du Moyen Age.
Il y a la Constitution, les statuts et le règlement intérieur du parti », a-t-il déclaré dans son allocution d’ouverture de la réunion du BP. Il a lancé un défi : « Que celui qui a quelque chose à dire le fasse lors de la session du Comité central qui se tiendra les 22 et 23 octobre à Alger », et d’ajouter : « Si on parle de signatures, j’en ai moi aussi. J’ai 360 signatures, avec noms et prénoms, de soutien à la direction et au secrétaire général.
Le vrai travail n’est pas dans les articles de journaux, mais dans la mobilisation pour l’application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le garant du respect de la Constitution et des lois, c’est le Président et il n’acceptera jamais que quelqu’un les viole.
C’est indiscutable », a encore ajouté Djamel Ould Abbès, fustigeant ces mêmes personnes pour avoir « porté atteinte aux symboles de l’Etat » (…) et qui osent demander des comptes ». Le SG du FLN, qui s’est exprimé hier dans les colonnes du quotidien l’Expression, a même décidé de mettre en jeu son poste devant les membres du comité central : « Le 22 octobre prochain, il y aura un comité central, et s’ils (les contestataires) réunissent le nombre suffisant de signatures, je n’aurai qu’à me plier à la décision du CC. Moi je n’ai aucune ambition politique.
Mon avenir est derrière moi. Je ne cherche pas de poste ni rien du tout », dit-il. Selon lui, des personnes cherchent à se positionner pour la présidentielle de 2019. « Il y a des personnes au sein du parti qui veulent se positionner pour la présidentielle de 2019. Je trouve que c’est anti-éthique car le Président est en fonction et est président du parti. Et nous savons tous que le candidat choisi par le parti sera élu. Ce sont les APC qui font les élections.
Cela se joue au niveau local. L’enjeu, pour certains, est : comment accaparer des communes pour assouvir des appétits présidentiels en 2019 ? Si je suis toujours là, je ne les laisserai pas faire. Mais il faut bien un candidat du FLN.
On verra la question en 2019. Je gêne donc ceux qui, au sein du parti, nourrissent cette ambition mais nous les attendrons au tournant en 2019. » Dans cet entretien, il révèle avoir mis fin aux fonctions des mouhafedhs de Béchar, Oum El Bouaghi et Ain M’lila et n’avoir envoyé que six membres du comité central devant la commission de discipline.