Ould Abbès fait le parallèle avec le scénario de 1998
Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès dénonce les appels à l’application de l’article 102 de la Constitution en affirmant que le président de la République continue d’exercer ses fonctions de façon « naturelle » et que l’état de sa santé est « normal ».
« Ceux qui clament l’application de l’article 102 nous rappellent le scénario de 1998 lorsque des gens ont demandé le départ de Zeroual.
Mais cela ne nous inquiète pas et nous ne pouvons que rire de leurs propos, car le Président continue à exercer ses fonctions de façon naturelle », a-t-il répliqué hier lors un point de presse en marge de l’ouverture de la session ordinaire parlementaire.
L’article 102 de la Constitution dispose que lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement.
Le porte-parole du vieux parti insiste que l’article 102 n’a pas lieu d’être cité dans le cas de Bouteflika. « Je le dis et le répète en tant que médecin, sa santé est ordinaire. Il assume naturellement ses responsabilités en tant que Premier magistrat du pays », a-t-il répondu aux journalistes qui focalisaient sur l’état de santé du Président. Ould Abbès qui se voulait plus convainquant, n’a pas hésité à citer l’exemple de l’ancien président américain Franklin Roosevelt, qui a été à la tête des Etats Unis entre 1933 et 1945.
A une question sur un éventuel cinquième mandant pour Bouteflika, Ould Abbès a répondu en substance que chaque chose en son temps et qu’il a même interdit aux instances de son parti de l’évoquer afin d’éviter toute confusion. « Nous sommes sortis des législatives et nous nous préparons pour les locales « , a-t-il dit en annonçant à ce propos 51 000 militants du FLN qui ont présenté leurs dossiers de candidatures aux élections locales du 23 novembre 2017.
A propos de rentrée sociale le SG du FLN a assuré qu’elle sera ordinaire, estimant normal qu’il y ait des mouvements sociaux cette année. « D’ailleurs nous avons l’habitude des ébullitions », a-t-il affirmé. A propos de la crise financière et ses répercussions sur la situation sociale des algériens, là encore il s’est montré rassurant en affirmant que la crise est mondiale, tout en assurant que les acquis sociaux ne seront pas remis en cause.