Ouali traite ses subordonnés de «menteurs»

Lenteur de la cadence des travaux, manipulation et autre malfaçon dans la réalisation, en sus du non-respect des délais sont, entre autres remarques, « lâchées » par le ministre des Travaux publics devant « l’incompétence » des entreprises en charge de la réalisation du contournement du tunnel de Djebel El-Ouahch.
Irrité, Abdelkader Ouali a carrément traité les chargés du projet de menteurs, et annoncé dans le sillage d’une visite de travail dans la wilaya de Constantine qu’il sévira dans les prochains jours. L’hôte de la ville a désormais dans le collimateur les responsables de son secteur dans la capitale de l’Est et ceux de l’Agence nationale des autoroutes (Ana).
Prévue au mois de mars puis pour début juillet avant de se voir annoncée pour le mois d’octobre, la livraison est, à en croire ce qui s’est dit durant la virée du ministre, encore une fois repoussée aux calendes grecques.
Abdelkader Ouali paraissait abasourdi devant la manipulation des responsables du secteur et de celui du groupement des quatre entreprises en charge du projet. Les travaux n’ont avancé que de 25% alors que son prédécesseur, Abdelkader Kadi, lui aurait laissé une feuille de route avec près de 51% d’avancement.
Le ministre exhortera les entreprises, comme l’a fait, d’ailleurs maintes fois son prédécesseur, à accélérer le rythme des travaux et à mettre au plus tôt plus de moyens pour tenter de rattraper le retard ; il annoncera au passage que son département fera appel à d’autres entreprises pour pallier le déficit.
Ce projet long de 13 kilomètres, décidé par la tutelle au mois de juin 2014 après l’effondrement du tunnel de Djebel El-Ouahch, n’a été engagé qu’au mois d’octobre et devait être livré six mois plus tard.
Quatre entreprises avaient hérité du projet dont une publique et une appartenant à un sénateur. Et voilà que sa livraison, improbable de surcroît, est annoncée pour octobre prochain. Mais en attendant, Constantine continuera à crouler sous le poids des poids-lourds et autres engins, contraints de parcourir plusieurs kilomètres au centre-ville avant de pouvoir prendre un relais routier à hauteur de Hamma Bouziane à destination des wilayas côtières.
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