On recense 3 000 incendies par an en Algérie

Mohamed Abbas, directeur central de la Direction générale des forêts, a révélé que l’Algérie recense plus de 3 000 incendies de forêt par an. Il a déclaré que l’Algérie occupe les premiers rangs parmi les pays méditerranéens en matière d’incendies de forêt.

En revanche, le pourcentage des superficies brûlées est faible par rapport à d’autres pays de la côte méditerranéenne, et cela est dû, selon lui, au facteur d’intervention rapide qui a obtenu des résultats significatifs dans la réduction du volume des zones brûlées. Au cours de la dernière décennie, l’Algérie a enregistré la perte de plus de 30 000 hectares/an d’un patrimoine forestier. Les wilayas de Jijel, Béjaïa, Tizi Ouzou, Skikda et Sidi Bel Abbès occupent les premiers rangs en volume de surfaces brûlées. Mohamed Abbas, a évoqué, lors d’une rencontre régionale sur les incendies de forêt, à laquelle étaient présents les représentants des wilayas du centre du pays, les possibilités consacrées à la lutte contre les incendies.

Il a révélé le recrutement de 478 équipes mobiles pour intervention rapide, 30 colonnes mobiles, et l’acquisition de 404 tours de guets, avec la formation de 461 comités opérationnels dans les services de lutte contre l’incendie et 1 351 comités communaux, en plus de 1 500 comités formés dans les zones adjacentes aux forêts, et 870 ateliers d’intervention qui incluent des travailleurs saisonniers, indiquant que le nombre de travailleurs dans ces ateliers est estimé à 10 000 personnes.

La Direction générale des forêts a également alloué 2 892 points d’eau à utiliser dans les incendies de forêt, 15 camions d’approvisionnement en eau et 3 000 vêtements de lutte contre l’incendie. Concernant les causes des incendies de forêt, le même responsable a déclaré : «Nous avons formé une cellule de terrain qui comprend la Conservation des Forêts, la Protection civile et la Gendarmerie nationale. Ces équipes enquêteront sur les causes des incendies de forêt, sachant que la plupart des incendies ont un caractère criminel et nécessitent une révision du dispositif d’intervention de manière urgente, notamment en ce qui concerne les miradors, le déploiement des équipes mobiles pour l’intervention initiale et la mise à disposition des équipements disponibles ainsi que le recrutement d’agents des différents services afin de signaler toute urgence dans ce domaine.

Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a mis un plan d’urgence pour lutter contre les incendies de forêt, avec la mobilisation de tous les acteurs locaux au niveau des directions des services agricoles et des chambres de l’agriculture, des guides dans le processus de sensibilisation ainsi que le recrutement immédiat de tous les groupes régionaux affiliés aux services forestiers pour une surveillance et un suivi permanents de leurs zones, en plus de l’implication de la population locale, des associations, des scouts et de la société civile, et ce dans un but de sensibilisation et de contribution à la lutte contre les incendies de forêt.

On se doit d’intensifier la communication et les processus de sensibilisation par tous les moyens audiovisuels, élevant le degré de prudence des citoyens en renforçant le travail de voisinage des populations, notamment celles riveraines. Quant aux causes des incendies, le même intervenant a expliqué qu’elles proviennent des travaux agricoles qui se terminent souvent par des incendies incontrôlés, la fabrication non autorisée du charbon, en plus des décharges

aléatoires. Pour rappel, l’indemnisation des agriculteurs suite aux incendies de forêt l’an dernier s’est élevée à 700 millions de dinars