Omicron peut-il mettre fin à la pandémie ?

Bien que le variant Omicron se propage très vite dans le monde, prenant le dessus sur le Delta, il s’avère moins dangereux que les autres. Le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba, voit les choses du bon côté et évoque une éventuelle fin de la pandémie.

Depuis son apparition en Afrique du Sud au début du mois de novembre, cette nouvelle souche inquiète le monde entier. Le Pr Kamel Djenouhat a dressé un bilan assez positif bien qu’il affirme que ce nouveau variant se propage 70 fois plus vite que les anciennes souches. Selon le spécialiste, il pourrait s’agir d’un point positif qui pourrait signer la fin de la pandémie.

S’exprimant ce mardi 21 décembre sur un plateau télévisé, le professeur a expliqué cela par le fait que le nouveau Omicron est en voie d’éradiquer les autres variants. «Cette nouvelle souche ne peut pas cohabiter avec les autres souches de la Covid-19. On peut dire qu’il s’agit éventuellement d’un point positif car, avec le temps, il se pourrait que la souche Delta disparaisse ainsi que les autres souches, en faveur du variant Omicron», a-t-il expliqué.

Selon l’intervenant, le coronavirus «est passé de la forme pandémique à la forme endémique», a-t-il affirmé, expliquant qu’«il est possible qu’avec la souche Omicron, la Covid-19 devienne comme les virus causant le rhume ou la grippe». Le président de la Société algérienne d’immunologie a indiqué que «les dernières études, qui nous viennent ces trois derniers jours de Hong Kong, démontrent que ce variant n’entre pas dans les poumons mais reste dans les bronches. C’est pour cela que sa propagation est rapide, alors que ses symptômes sont moins graves que ceux du variant Delta».

Il a également souligné qu’avec le variant Omicron, le nombre de personnes infectées par le coronavirus se multiplie chaque jour. Le Pr Djenouhat a cependant indiqué que «l’efficacité des vaccins a baissé» bien que «les deux doses puissent protéger contre le nouveau variant».

Pour le spécialiste, le vrai danger, aujourd’hui, c’est le variant Delta. En effet, les récentes données montrent que même les personnes vaccinées ont été infectées par le coronavirus, mais les symptômes graves ne se sont pas manifestés. Le professeur a , par ailleurs,souligné l’impossibilité d’empêcher Omicron de dominer dans quelque pays que ce soit. Concernant l’Algérie, le Pr Kamel Djenouhat a indiqué que ce nouveau variant pourrait dominer «d’ici à deux ou trois mois». «Notre objectif est de ne pas avoir beaucoup de patients dans un temps très court», a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, appelé à la généralisation de la vaccination en proposant de rendre le pass sanitaire obligatoire.