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Numérisation, transparence, réformes administratives : La feuille de route du ministre du Travail

Numérisation, transparence, réformes administratives : La feuille de route du ministre du Travail
Abdelhak Saïhi.

Accélérer la numérisation de tous les services administratifs, telle est la priorité fixée par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saïhi, en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, afin de rapprocher l’administration des citoyens, de renforcer la qualité du service public et assurer la pérennité des caisses de sécurité sociale.

 

Dès l’entame de la réunion présidée au siège de son département avec les cadres de l’administration centrale, le ministre a affirmé qu’il est impératif d’ « accélérer la numérisation de tous les services administratifs, en accordant la priorité absolue à ce chantier » afin de « faciliter l’accès des citoyens à leurs droits, leur éviter les déplacements contraignants vers les structures du secteur et aller vers une administration numérique moderne répondant à leurs attentes ». La rencontre, placée sous le signe de la modernisation et de l’efficacité, a été consacrée à l’évaluation des activités menées et à la mise en place de mesures destinées à renforcer la qualité du service public.

Dès l’ouverture des travaux, le ministre a écouté une série d’exposés sur l’état d’avancement des missions et programmes en cours. Ces bilans ont servi de base à un ensemble de directives claires qu’il a formulées, mettant en avant la nécessité du « numérique comme vecteur de confiance ».

Pour M. Saïhi, la transition numérique n’est pas une option, mais une condition sine qua non du renouveau administratif. « La réussite de ce virage numérique conditionne la crédibilité même du service public », a-t-il affirmé. À travers des plateformes interactives, il s’agit de simplifier les procédures, de réduire les délais et de mettre fin aux lourdeurs qui alimentent la défiance des citoyens.

Le ministre a relevé l’importance que le citoyen doit rester au cœur de l’action publique, et que la qualité des services ne saurait se mesurer uniquement en termes de procédures accomplies, mais surtout en termes de confiance et de satisfaction.

Dans un langage ferme, Saïhi a mis en garde contre les lourdeurs administratives et donné les instructions pour « renforcer la coordination entre les différents secteurs afin d’éviter de demander aux citoyens des documents qui peuvent être échangés par voie électronique ».

Un autre axe majeur de la rencontre a porté sur la sécurité sociale. Le ministre a donné des orientations pour « l’élargissement de la base des assurés sociaux », notamment à travers l’intégration progressive des travailleurs du secteur informel dans le système. Soutenant que « cette inclusion constitue une priorité nationale », il a expliqué qu’ « elle permettra à des milliers de citoyens d’accéder à une protection sociale digne de ce nom ».

En outre, il a appelé à « adopter une politique de rationalisation des dépenses, garantissant la pérennité des caisses de sécurité sociale, sans porter atteinte aux droits des citoyens à une couverture sociale efficace ».

Dans un registre plus opérationnel, Abdelhak Saïhi a mis en avant l’urgence de « renforcer la coordination entre les différents secteurs afin d’éviter de demander aux citoyens des documents qui peuvent être échangés par voie électronique ». Il a dénoncé les comportements bureaucratiques et les lenteurs qui pèsent sur le quotidien des Algériens, rappelant que la mission de l’administration est de faciliter la vie des citoyens et non de l’alourdir.

Il a par ailleurs exhorté ses cadres à « mobiliser tous les moyens pour lutter contre les pratiques négatives susceptibles d’entraver le bon fonctionnement du service public ». Expliquant l’importance de « recourir aux méthodes modernes de gestion, d’abandonner les modes traditionnels, de s’appuyer sur les compétences qualifiées et de fixer des objectifs chiffrés clairs pour améliorer le service public et simplifier les procédures administratives ».

Clôturant la rencontre, il a affirmé qu’il assurera « un suivi personnel et régulier de la mise en œuvre de ces directives », appelant ses responsables à « travailler dans un esprit collectif afin de concrétiser la vision de l’État, bâtir un système du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale moderne, numérique, équilibré et juste, à la hauteur des aspirations des citoyens et attentif à leurs préoccupations ».

Il convient de noter que cette réunion intervient dans un contexte où l’exécutif multiplie les initiatives de modernisation et de rationalisation de la gestion publique. La numérisation, considérée comme un levier stratégique, traverse désormais l’ensemble des secteurs de l’État, de l’éducation à la santé, en passant par l’administration locale. Le secteur du travail et de la sécurité sociale, au cœur de la protection des citoyens, se retrouve ainsi en première ligne de ce vaste chantier, dont le succès dépendra à la fois de la discipline des gestionnaires et de la capacité à répondre concrètement aux attentes sociales.