Numérisation de l’enseignement supérieur : 616 milliards de centimes économisés

La politique « zéro papier », mise en place par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a généré une économie de 616 milliards de centimes au Trésor public. C’est ce qu’a indiqué, ce dimanche, Abdelmadjid Daoudi, conseiller au ministère.
M. Daoudi a précisé qu’en l’espace de trois mois, 520 milliards de centimes ont été économisés, suivis de 96 milliards de dinars au cours du dernier trimestre. Il a affirmé que « cette numérisation des services administratifs permet de rationaliser les dépenses et de réaffecter les ressources vers d’autres priorités du secteur ».
Relevant que le secteur de l’enseignement supérieur est soutenu par 54 plates-formes numériques couvrant divers aspects, tels que la pédagogie, la recherche et les services, il a estimé que cela a eu un impact significatif sur les taux de réussite. « Le taux d’échec en première année est passé de 38 à 17 %, grâce à l’adoption du système de numérisation », a-t-il assuré sur les ondes de la Radio nationale.
Il a expliqué que l’amélioration du taux de réussite est attribuée à plusieurs facteurs, tels que l’accès facilité aux ressources pédagogiques, l’utilisation d’outils d’apprentissage interactifs et un suivi pédagogique plus individualisé.
Le conseiller a également assuré que le niveau des universités algériennes a connu un bond significatif, soulignant que 23 universités figurent dans des classements mondiaux prestigieux et plusieurs chercheurs algériens se distinguent par leurs travaux de recherche de pointe. Il a conforté ses propos en rappelant que les étudiants universitaires algériens se sont également distingués dans des compétitions internationales, à l’instar de la médaille de bronze remportée aux Olympiades de mathématiques, déclarant que « cette reconnaissance internationale confirme le potentiel et le talent des jeunes Algériens et souligne la qualité de l’enseignement supérieur ».
Mettant en relief l’engagement du département de Baddari à renforcer les compétences linguistiques des étudiants, il a révélé que plus de 58 000 étudiants et enseignants ont bénéficié de formations en anglais, affirmant que « la maîtrise de cette langue est essentielle dans le monde universitaire d’aujourd’hui ».
Par ailleurs, M. Daoudi a annoncé que pour l’année universitaire 2024/2025, une plate-forme innovante utilisant l’intelligence artificielle sera lancée dans l’objectif d’améliorer l’orientation des étudiants. « Cette plate-forme permettra aux étudiants de mieux cerner leurs aptitudes et leurs aspirations et de faire des choix d’orientation plus éclairés », a-t-il expliqué. Il a ajouté qu’en tenant compte de leur profil individuel, l’intelligence artificielle proposera des suggestions de formations et de parcours universitaires adaptés à leurs potentialités.
Il a également annoncé la création de plusieurs nouvelles spécialités lors de la prochaine rentrée universitaire, avec une plus grande ouverture de l’université à l’entrepreneuriat. Il a saisi cette occasion pour rappeler que « l’université algérienne est aujourd’hui une valeur ajoutée pour l’économie nationale en tant que productrice de richesse, de projets d’entreprises et de programmes de développement scientifique ».
M. Daoudi a ainsi soutenu que la transition numérique du secteur de l’enseignement supérieur a permis d’améliorer la qualité de l’enseignement, d’accroître l’employabilité des diplômés et de contribuer au développement économique et social du pays. Ainsi, le rôle de l’université ne se limite plus, aujourd’hui, à la dispense de l’enseignement classique. L’université se positionne comme un acteur majeur du développement économique du pays, en encourageant la création de projets porteurs d’avenir, et contribue à la diversification de l’économie nationale.
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