Novembre bleu à Constantine : Dynamique à l’EHS Daksi autour du cancer de la prostate

Dans le cadre de la campagne de dépistage du cancer de la prostate intitulée « Novembre bleu », l’Établissement hospitalier spécialisé en urologie et néphrologie de Daksi de Constantine continue de recevoir le public.

Cette manifestation, qui s’étend sur quatre jours, vise à sensibiliser et, partant, à dépister les hommes face à cet ennemi silencieux. Mal connu et souvent diagnostiqué à un âge tardif, ce cancer représente aujourd’hui le troisième le plus fréquent chez les hommes en Algérie. À Daksi, la mobilisation des équipes médicales et paramédicales a permis d’accueillir des centaines de visiteurs venus s’informer d’abord, puis se rassurer ou se faire dépister gratuitement.

Selon le Dr Aymen Benmessaoud, maître-assistant en chirurgie urologique, le nombre de dépistages ne cesse d’augmenter ces dernières années. « Nous sommes passés de 100 patients examinés en 2021 à près de 500 l’an dernier », souligne-t-il. Mieux encore, 42 interventions chirurgicales d’ablation de tumeurs malignes ont été réalisées par l’établissement spécialisé constantinois au cours de l’année écoulée — un chiffre révélateur d’un progrès tangible dans la lutte contre ce type de tumeurs.

Le spécialiste précise que l’Algérie fait désormais partie des pays pionniers dans la chirurgie de la prostate, avec une nette baisse des effets secondaires. « Certaines complications, comme l’incontinence urinaire, sont réversibles grâce à des traitements adaptés », assure-t-il.

Mais l’essentiel reste la prévention. Le médecin recommande aux hommes de plus de 50 ans de se soumettre à un examen de routine, simple et rapide, pour détecter à temps toute anomalie. Car, rappelle-t-il, les premiers symptômes dont les brûlures, les douleurs ou le faible débit urinaire sont des signes tardifs.

Le Dr Benmessaoud insiste aussi sur les facteurs aggravants tels que l’âge, l’hérédité, une mauvaise alimentation, la sédentarité et l’obésité. Et si le tabac est un ennemi connu de la santé, il ne serait pas un facteur direct de ce type de cancer, contrairement à celui de la vessie.

L’établissement de Daksi a instauré, depuis quelques mois, un suivi pluridisciplinaire, permettant une prise en charge quasi complète — du diagnostic à la thérapie adaptée — des malades. Le responsable explique en outre que chaque dépistage précoce est une victoire pour le patient, pour le corps médical et pour les finances publiques.

Si cette campagne de quatre jours vise à attirer l’attention sur cette maladie, la structure reste ouverte pour recevoir les citoyens durant toute l’année, précise encore le médecin.