Nouveau gouvernement : L’heure des consultations intenses – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Nouveau gouvernement : L’heure des consultations intenses

Nouveau gouvernement : L’heure des consultations intenses

La nouvelle composante de l’Assemblée populaire nationale est désormais connue et l’heure est maintenant aux consultations et concertations pour la formation d’un nouveau gouvernement.

Ainsi, des partis politiques, sur le podium des dernières législatives anticipées, ont d’ores et déjà entamé des consultations avec les différentes formations politiques concernant l’architecture du prochain appareil exécutif. C’est le cas du Mouvement de la société pour la paix (MSP), lequel a annoncé son intention d’engager des «contacts consultatifs» avec les différentes entités partisanes, parmi celles ayant pris part à la joute électorale mais aussi dans le camp des boycotteurs.

«Le Mouvement annonce qu’il entreprendra des consultations avec les composantes de la classe politique, qu’elles aient participé ou non à l’opération électorale , a indiqué un communiqué rendu public jeudi, à l’issue du Conseil consultatif du parti.

De même, la désormais deuxième puissance sur l’échiquier politique national, avec 65 sièges remportés aux législatives du 12 juin passé, a révélé qu’elle vise même le trône de la troisième institution de l’Etat, à savoir l’APN.

«Nous informons l’opinion publique que le MSP est concerné par la candidature à la présidence de l’APN et qu’il a désigné Ahmed Sadouk président de son groupe parlementaire», a-t-on ajouté dans le même communiqué.

Les décisions du MSP interviennent, faut-il le signaler, en prévision d’une série de consultations prévues par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement, et ce après la démission du cabinet d’Abdelaziz Djerad, conformément à l’article 113 de la Constitution.

Selon un communiqué de la présidence de la République, émis jeudi, le chef de l’Etat commencera dès ce samedi à recevoir les représentants du parti du Front de libération nationale (FLN), en tête à l’issue des échéances législatives avec 98 sièges. Et l’on s’attend, dans cette logique, à ce que le MSP soit la deuxième formation accueillie au palais d’El-Mouradia pour lesdites consultations, d’où l’intensité des rencontres et concertations constatées ces deux derniers jours dans le foyer d’Abderrazak Makri.

Le MSP appelle à un dialogue «stratégique»

Lors du Conseil consultatif de son parti, le Mouvement de la société pour la paix a appelé le pouvoir à «un dialogue transparent et stratégique» concernant l’avenir du pays, et ce selon «une démarche conduisant au consensus national et à la formation d’un gouvernement d’union nationale».

Aussi, l’appel du MSP pour un dialogue est à l’adresse des partis «gagnants» aux élections en vue d’engager, dans une vision d’ensemble, des consultations et des concertations à même de décider de la trajectoire de l’Algérie post-législatives, étant les premières après le Hirak du 22 février 2019.

Cependant, le parti islamiste a été devancé dans les manœuvres des coalitions par son rival qu’il vient de détrôner, à savoir le Rassemblement national démocratique (RND). Son secrétaire général, Tayeb Zitouni, avait d’ailleurs procédé, avant même la proclamation des résultats finaux du dernier scrutin par le Conseil constitutionnel, à des réunions en interne. L’objet phare de ces conciliabules étant de débattre des contacts et rapprochements possibles à même de déblayer le terrain pour une éventuelle coalition parlementaire.

Pour ce faire, l’actuel dirigeant du RND a d’ores et déjà approché certains indépendants et des militants du Front El-Moustakbel d’Abdelaziz Belaid, lequel commence à se frayer, doucement mais sûrement, un chemin dans le paysage politique national avec 48 sièges raflés lors des législatives.

Cependant, si l’appel du MSP reste ouvert sur toutes les couleurs politiques pour la prochaine coalition parlementaire, le RND préfère puiser dans le camp dit «nationaliste» pour choisir ses futurs alliés.

«Nous lançons un appel à tous les partis du pôle nationaliste pour constituer une large coalition, mais notre appel s’adresse aussi aux partis qui n’ont pas participé aux législatives pour construire ensemble l’Algérie nouvelle», a déclaré le patron du RND.

Par ailleurs, la course aux alliances n’est pas l’apanage des seuls partis politiques structurés et rompus aux rouages de la pratique politique. Les indépendants, eux aussi, ne sont pas en reste . Ils étaient les premiers, rappelons-le, à avoir présenté leur «offre politique» au président de la République, quelques jours après la proclamation des résultats préliminaires des élections par l’Autorité des élections de Mohamed Chorfi. Lors de leur sortie médiatique, ces indépendants élus ont annoncé, en grande pompe, qu’ils envisageaient d’unir leurs rangs sous forme d’un bloc parlementaire, avec la perspective de soutenir le programme présidentiel.

En tout cas, les tractations prévues à partir de ce samedi au palais d’El-Mouradia vont révéler quelles tendances vont prévaloir sur la composante du futur cabinet et quelles sont les chances des partis politiques, islamistes et nationalistes, ou encore du bloc des indépendants de décrocher des portefeuilles ministériels ?

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