« Nous savons comment régler le problème nord-coréen ! »
La Russie a dressé une « feuille de route » visant à régler le problème de la Corée du Nord et se montre prête à l’examiner avec ses partenaires, notamment la Chine, selon un diplomate russe.
La « feuille de route » dressée par la Russie en vue de régler le problème de la Corée du Nord prévoit un avancement progressif des parties en conflit sans conditions préalables, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Igor Morgoulov.
« Nous proposons de […] commencer par les choses les plus évidentes : faire preuve de retenue des deux côtés, renoncer aux provocations mutuelles, entamer des négociations sur les principes communs des relations, comme par exemple la non-agression », a indiqué le diplomate.
En avançant cette initiative, Moscou agit « en coordination avec ses partenaires chinois préoccupés par ce qui se passe sur la péninsule coréenne », selon lui.
La Chine a proposé un « gel double » : des expériences de missiles nord-coréennes et des manœuvres américano-sud-coréennes, ainsi qu’une progression parallèle vers la dénucléarisation et la création d’un système de paix et de sécurité dans la région, a-t-il ajouté. La Russie soutien ces propositions, selon lui. Pyongyang a réalisé cinq essais nucléaires et une série de tirs de missiles depuis 2006.
La Chine considère que le dialogue avec Pyongyang est plus que possible, malgré tous les tests de missiles qu’il a mené la semaine dernière, a indiqué le représentant permanent de la Chine à l’Onu Liu Jieyi à l’issue de consultations à huis clos du Conseil de sécurité des Nations Unies.
En particulier, le diplomate chinois a appelé à mettre en œuvre des sanctions de l’Onu, rappelant toutefois que les résolutions du Conseil de sécurité évoquaient également la nécessité d’un dialogue pour la résolution pacifique de la crise sur la péninsule coréenne.
L’ambassadeur chinois a de nouveau exhorté les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud à revoir leur approche des négociations avec Pyongyang. Au lieu d’exiger d’abandonner le programme nucléaire en premier lieu pour entamer les pourparlers avec la Corée du Nord, il faut tout d’abord s’asseoir à la table des négociations et après, discuter du programme nucléaire, estime Alexandre Vorontsov, expert russe de l’Institut d’études orientales.
Prétextant la menace de la part des États-Unis, la Corée du Nord refuse d’obéir aux exigences de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l’Onu de cesser les tests nucléaires. Les États-Unis maintiennent en Corée du Sud plus de 28.000 militaires et refusent de conclure un traité de paix avec Pyongyang.