Protocole sanitaire: le rappel à l’ordre des spécialistes

Tous les spécialistes s’accordent à dire qu’une troisième vague de contamination au coronavirus se profile à l’horizon. Le laisser-aller généralisé dans le respect des mesures préventives, la circulation des variants britannique et nigérian mais aussi la cadence lente de la vaccination contre la Covid-19 font que l’Algérie s’apprête à vivre des jours difficiles. Le fait d’être au début de la recrudescence des contaminations permet d’éviter le pire et de contrôler la situation, et ce en respectant les mesures préventives.
C’est dans cette optique que plusieurs départements ministériels reviennent au travail de sensibilisation, longtemps ignoré. Ils mettent ainsi en garde contre les conséquences du relâchement observé dans leurs départements respectifs. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en garde contre la négligence dans l’application du protocole sanitaire dans les universités.
Les services du ministère de l’Enseignement supérieur ont ainsi instruit les responsables du secteur à plus de rigueur et de fermeté dans l’application du protocole sanitaire, et ce afin de permettre la continuité de l’activité pédagogique durant ce deuxième semestre.
Les responsables des établissements d’enseignement supérieur et les œuvres universitaires ont été mis en garde contre le laxisme observé dans les universités. Dans cette correspondance, le département de Abdelbaki Benziane rappelle que c’est le respect du protocole sanitaire par la famille universitaire qui a permis la reprise de l’enseignement en présentiel.
Ordonnant de veiller à l’application du protocole sanitaire et à la mise à disposition des moyens pour le faire, le département de l’Enseignement supérieur a affirmé que seul le respect de ces mesures permettra la continuité de l’activité pédagogique dans les établissements universitaires pour finir l’année universitaire 2020/2021 avec succès.
Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a, quant à lui, opté pour l’installation de commissions de surveillance. Certaines directions régionales ont en effet formé des commissions d’inspection et de surveillance pour vérifier l’application du protocole sanitaire durant la prière de tarawih, autorisées cette année.
La non-application du protocole sanitaire adopté par le comité scientifique serait à l’origine de cette mesure. Outre la réduction du temps de la prière, le respect d’une distanciation physique de 1,5 m entre les fidèles, le port du masque, l’utilisation des tapis et des livres du Saint Coran personnels ont été préconisés. Une «souplesse» dans l’application de ces mesures aurait été constatée dans certaines mosquées.
Raison pour laquelle les imams sont exhortés de veiller à l’application des mesures préventives dans le but de protéger les fidèles mais aussi de lutter contre la propagation du coronavirus, au moment où une augmentation significative des contaminations est enregistrée. Dans un communiqué, le ministère de la Poste insiste, lui aussi, sur le respect des gestes barrière, notamment avec l’augmentation des contaminations quotidiennes.
Il faut dire que les bureaux de poste, à travers le territoire national, enregistrent une grande affluence sans que la crise sanitaire qui sévit ne soit prise en considération. Des files d’attente interminables sont constatées au quotidien devant les bureaux de poste, sans le moindre respect de la distanciation physique et du port du masque.
Un rush causé par la grève des postiers les jours passés, mais aussi par le manque de liquidité dans les bureaux de poste. Ainsi, les départements du Commerce et des Transports devront eux aussi suivre cette démarche et surtout veiller au respect des recommandations des scientifiques car ce sont deux secteurs où le non-respect des mesures préventives est flagrant.
Dans les transports en commun, dans les marchés ou commerces, les gens s’entassent et personne ne se soucie de la pandémie du coronavirus. La proximité est constatée chez les citoyens qui se sont surtout «débarrassés» des
masques de protection, en dépit des appels insistants des spécialistes. Résultat : la troisième vague est à nos portes et la pression dans les hôpitaux s’accentue.
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