New York : 1 500 rassemblées contre la violence… de la police
Plus de 1.500 personnes battaient jeudi soir les rues de New York pour une deuxième nuit de protestation contre la décision d’un grand jury de ne pas poursuivre un policier blanc responsable de la mort d’un père de famille noir. La foule s’était massée à Foley Square, dans le sud de Manhattan, près de la mairie et du quartier général de la police de New York, a constaté l’AFP.
Les manifestants brandissaient des pancartes portant les inscriptions « La vie des Noirs comptent », « Le racisme tue », ou encore « Ferguson est partout », en référence à la ville du Missouri (centre) où un grand jury a décidé il y a une dizaine de jours de ne pas inculper un autre policier blanc responsable de la mort cet été d’un adolescent noir non armé. Plusieurs hélicoptères survolaient la foule qui scandait « Pas de justice, pas de paix « .
Il s’agit de la seconde nuit consécutive de manifestation à New York, après la décision mercredi d’un jury populaire de ne pas poursuivre le policier blanc impliqué dans le décès d’Eric Garner, un Noir de 43 ans, mort après une interpellation musclée le 17 juillet à Staten Island. La nuit dernière, les manifestations se sont déroulées sans incidents majeurs à Manhattan mais 83 personnes ont tout de même été arrêtées. Jeudi, les premiers rassemblements se sont formés à Union Square, où des militants se sont allongés à même le sol en reprenant les derniers mots d’Eric Garner, « Je ne peux pas respirer ».
Par ailleurs, la police de Phoenix a indiqué jeudi dans un communiqué qu’un homme noir de 34 ans, Rumain Brisbon, avait été interpellé alors qu’il était juste soupçonné de vendre de la drogue. La police dit qu’il voulait s’échapper et « a refusé d’obéir à plusieurs ordres » d’un policier blanc de 30 ans, dont le nom n’a pas été révélé, mais qui avait 7 ans d’expérience. Alors qu’une « lutte » s’engageait entre les deux hommes, Ruamain Brisbon a mis une main dans sa poche.
Le policier la tenait. Il a « cru sentir la crosse d’un revolver » et « a tiré deux fois dans le torse de Brisbon ». Ce dernier a rapidement été déclaré mort par les pompiers. La poche de la victime contenait en réalité une boîte de pilule d’oxycodone, un analgésique (anti-douleur) puissant et addictif, parfois consommé comme drogue récréative.