Neuf terroristes dont un algérien abattus à Gafsa
Après le spectaculaire attentat terroriste qui avait fait, le 18 mars dernier, 22 morts, dont des touristes occidentaux, à Tunis, les forces de sécurité tunisiennes viennent d’éliminer neuf terroristes parmi eux un algérien identifié sous le nom de Lokmane Abou Sakhar.
L’annonce a été faite, aujourd’hui dimanche, par le Premier ministre tunisien Habib Essid qui a confirmé la neutralisation de neuf terroristes, dont l’Algérien Lokmane Abou Sakhr, suite à une opération antiterroriste menée par les forces de sécurité tunisiennes dans la ville de Gafsa, dans le Sud du pays. L’Algérien abattu lors de cet assaut est un ancien membre d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), selon le Premier ministre tunisien. Il fut l’un des principaux acteurs de l’attaque contre Bardo exécuté le 18 mars passé par un commando armé. Les terroristes éliminés font parties de la phalange Okba Ibn Nafaâ, le principal groupe terroriste en activité en Tunisie.
Ce groupe criminel est accusé par les autorités d’être derrière l’attaque du Bardo qui avait coûté, rappelons-le, la vie à 22 personnes dont 20 touristes français, espagnols, allemands et japonais.
Ce succès revendiqué par les autorités intervient juste avant une grande marche “contre le terrorisme” qui doit réunir dimanche en fin de matinée à Tunis des dizaines de milliers de personnes et des hauts responsables étrangers, dont le président français François Hollande.
Des radios tunisiennes ont affirmé qu’un chef du groupe, l’Algérien Lokmane Abou Sakhr, était parmi les neuf morts mais le ministère a indiqué qu’il était trop tôt pour tirer de telles conclusions. “On ne peut pas confirmer ça, il faut faire des analyses d’ADN”, a indiqué Mohamed Ali Aroui. Abou Sakhr a été accusé par le ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, d’avoir “dirigé” l’attaque du Bardo.
L’attaque par deux jeunes Tunisiens armés de kalachnikovs contre le musée le plus prestigieux de Tunisie a fait 22 morts, 21 touristes étrangers et un policier, un bilan revu à la hausse samedi soir après le décès d’une Française grièvement blessée. Les services de sécurité tunsiennes avaient indiqué que les deux assaillants sont entrés de Libye.
Okba Ibn Nafaa — qui serait composé selon les autorités de plusieurs dizaines d’hommes, aussi bien des étrangers, en particulier Algériens, que des Tunisiens — est responsable selon les autorités de la mort d’une soixantaine de policiers et militaires depuis décembre 2012. Ce groupe a notamment revendiquée l’attaque l’année dernière contre la maison du ministre de l’Intérieur de l’époque à Kasserine, ville voisine du mont Chaambi où se trouve le principal maquis jihadiste en Tunisie.
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