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Nationale

Neuf nouvelles wilayas dans le Sud avant la fin de l’année

Neuf nouvelles wilayas dans le Sud avant la fin de l’année

La ville d’In Salah, théâtre d’une contestation sans précédent depuis un mois contre l’exploitation du gaz de schiste, deviendra une wilaya à partir de juin prochain au même titre que cinq autres wilayas du Sud.

C’est ce qui a été retenu par le président de la République Abdelaziz Bouteflika lors d’un Conseil des ministres restreint consacré au développement des wilayas du Sud. Le chef de l’Etat a instruit le Premier ministre Abdelmalek Sellal à mettre en œuvre le programme de développement des régions du Sud, qui nécessite un nouveau découpage administratif. 

Dès lors, In Salah ne sera pas la seule à être élevée au rang de wilaya. Timimoun, El-Meneaa, Bordj Badji-Mokhtar, Djanet,  In Guezzam, Beni Abbes et Touggourt (Ouargla), dans le Sud devraient elles être dotées de ce nouveau statut. Cette option sera élargie aux villes telles que Frenda (Tiaret) et El Eulma (Sétif) de la région des Hauts-Plateaux. Les wilayas déléguées seront dotées de moyens renforcés et des compétences élargies en vue de rapprocher le service public des administrés, selon le Conseil des ministres. 

Le processus sera élargi en 2016 à travers les Hauts Plateaux, de sorte à étaler l’effort financier requis, étant entendu que cette démarche se généralisera graduellement au reste du pays, en préparation à la création future de wilayas nouvelles, explique le Conseil des ministres dans un communiqué. Le cabinet Sellal aura la charge d’accompagner la mise en œuvre du nouveau programme quinquennal de développement, d’une amélioration de la gouvernance locale. La priorité doit être accordée aux wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, a insisté le chef de l’Etat.

Le découpage administratif figurait dans l’agenda électoral du président Bouteflika lors de la présidentielle de 2014. Pour rappel, ce découpage administratif avait été déjà recommandé lors des assises nationales sur le développement local, organisées en 2011 par le Conseil national économique et social (CNES).

Au terme de plusieurs consultations au niveau régional, il a été recommandé d’aller vers un découpage administratif à même de booster le développement local. La plateforme de ces recommandations avait été soumise au président de la République et introduite dans le programme national des réformes initiées par le chef de l’Etat.

Cette annonce intervient alors que les habitants d’In Salah paralysent la ville depuis un mois en guise de protestation contre l’exploitation du gaz de schiste, tout en se plaignant de l’absence de programme de développement dans leur daïra. Hier soir, la contestation se poursuivait dans la ville. Lors du Conseil des ministres, Bouteflika a évoqué « les incompréhensions et les inquiétudes » suscitées par le forage pilote dans le puits d’Ahanet, à quelque 25 km d’In Salah.

A ce propos, il a demandé au gouvernement la poursuite des explications en direction de la population locale et de l’opinion publique en général, et ce, non seulement pour faire savoir que les forages-tests, initiés à In Salah, seront achevés « à très brève échéance », mais aussi pour confirmer que « l’exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle n’est pas encore à l’ordre du jour ». 

Bouteflika a également chargé le gouvernement de lancer un débat national avec des compétences reconnues sur les hydrocarbures non conventionnels. Le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, avait indiqué que l’Algérie n’était qu’en phase d’évaluation de ses réserves de gaz de schiste, précisant que Sonatrach n’a procédé au forage expérimental des deux puits-pilotes d’Ahnet (In Salah) qu’après avoir obtenu l’autorisation de l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). 



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