Necib fait volte-face : L’eau ne sera pas plus chère en 2018

« Une augmentation de la tarification d’eau n’est pas à l’ordre du jour pour le moment, et n’est pas dans le tableau de travail du ministère. » C’est ce qu’a déclaré hier le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement Hocine Necib, au forum d’El Moudjahid.
« Ce prix bénéficie néanmoins d’une subvention de l’Etat, 1m3 coûtant 20 DA, alors que le prix de revient est de 60 DA », souligne le ministre. Selon Necib, « même si une augmentation est enregistrée, elle ne touchera pas les couches sociales à faible revenu, et ne va pas atteindre leur pouvoir d’achat ».
Il a tenu aussi à rappeler l’importance accordée à son secteur par le gouvernement car selon lui, « le secteur fait partie des priorités du gouvernement, à côté du secteur de l’éducation et de celui de la santé ». Cette priorité se conjugue par le budget accordé à ce secteur dans la loi de finances 2018 et estimé à 100 milliards de dinars pour l’équipement, dont 60 milliards destinés à un nouveau programme.
Le plus gros des chantiers concerne l’accès à l’eau potable et l’assainissement. Il est question aussi de lever de gel sur plus de 20 projets actuellement en souffrance.
Pour ce qui est des stations de dessalement d’eau, le ministre souligne qu’elles prennent une place importante dans le schéma national hydrique. « C’est un des moyens permettant la diversification des ressources en eau. Ces stations produisent actuellement 17% d’eau, et nous aspirons à l’horizon 2020 d’atteindre les 20% ».
Dans ce sillage, Necib a annoncé le lancement de deux stations de dessalement, la première dans la wilaya d’El-Tarf, et la seconde à l’ouest de la wilaya d’Alger, qui permettra de produire 300m3/jour, et ainsi stabiliser la distribution à l’ouest. D’autres réalisations sont prévues dans la loi de finances 2018 pour le transfert de l’eau, notamment, la « ligne » partant du Sud vers les Hauts Plateaux.
Evoquant les volumes actuels des barrages, Necib a indiqué que ces infrastructures sont à un niveau de 50 %, un taux qu’il qualifie « d’acceptable », vu que nous sommes à la fin de la période sèche. En tout état de cause, la stratégie du secteur « consiste à développer les barrages et autres retenues collinaires » et aussi aller vers le dessalement pour faire face au manque de pluviométrie et maintenir l’équilibre hydrique ».
« L’Algérie n’est pas en situation de stress hydrique ; en faisant référence au début des années 2000, où le pays s’apprêtait à importer de l’eau devant le manque d’investissement cornique dans le secteur de l’eau », a-t-il toutefois rassuré.
Parlant de L’Algérienne des eaux (ADE), qui fait face au problème de créances estimées à 46 milliards DA, il dira : « L’ADE n’a pas intérêt à perdre son équilibre financier. Ces fonds doivent être récupérés par cet opérateur public ».
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