Nécessité de sensibiliser davantage la famille et la société

Une meilleure sensibilisation de la société et de la famille demeure aujourd’hui nécessaire afin d’assurer la protection des enfants et de leurs droits, a indiqué mercredi la présidente de l’association « Izdihar » pour la protection de l’enfance démunie, Nihad Chebira.
A l’occasion de la journée mondiale de l’enfance, célébrée le 1er juin de chaque année, Mme Chebira a affirmé « qu’aucune association n’est en mesure d’assurer la protection de l’enfant et ses droits sans l’implication et le soutien de la société et de la famille » assurant qu’une telle mission requiert la conjugaison des efforts entre la famille, le mouvement associatif , la société civile et des institutions de l’Etat.
Elle a, à ce titre, soutenu que le « désintérêt » affiché par certains parents quant à la protection de l’enfance, est « l’une des plus importantes entraves » sur laquelle bute le travail de l’association sur le terrain.
M.Chebira a cité l’exemple d’un père dont la fille de sept ans était victime d’abus sexuels « qui a préféré violenter sa fille et divorcer de sa femme » de faire valoir les droits de la victime et poursuivre en justice le violeur.
Alertée par la maman de la fille, l’association Izdihar n’a pas réussi à convaincre cet homme de revenir sur sa décision « de peur du regard de la société », a-t-elle regretté.
La présidente de cette association fondée en 2013 qui s’échine depuis lors à protéger les enfants des différents dangers qui les guettent, a fait état des nombreux cas où les parents se sont montrés « incapables » à adhérer à certaines préoccupations telles que la lutte contre la mendicité et le travail des enfants avant d’expliquer cette incapacité par « la précarité, l’ignorance et les conditions sociales difficiles ».
Valorisant le dispositif de protection de l’enfance en Algérie, Mme Chebira a affirmé que si d’un point de vue théorique ce dispositif reste irréprochable, la mise en application des lois est, selon ses dires, ‘‘loin des normes requises’’ soulignant, à ce titre, le manque de coordination entre les institutions et la société civile dans ce domaine.
La présidente de cette association a, par ailleurs, appelé à la nécessité d’œuvrer immédiatement à trouver une solution aux problèmes qui menacent l’enfance, et d’en faire « une amorce d’une nouvelle ère » où, a-t-elle appuyé une culture de sensibilisation quant à la protection des enfants est inculquée au sein de la société. Elle a également appelé les parents à faire davantage attention aux dangers qui menacent leurs enfants et plus particulièrement à la violence de la rue.
Abordant le phénomène du kidnapping des enfants et de leur assassinat par leurs ravisseurs, Mme Chebira a affirmé que ce phénomène est une atteinte flagrante au droit à la vie de l’enfant et nécessite, selon elle, « de chercher les points de défaillances dans notre société ».
« Ce travail est la responsabilité commune des sociologues, des psychologues des imams des médecins, des parents, de toute la société civile afin d’essayer de faire converger les différents points de vue et de rectifier les anomalies observées », a-t-elle appuyé.
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