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Nationale

Mr Ksentini suggère une amnistie générale

Mr Ksentini suggère une amnistie générale

Me Farouk Ksentini, président de la Promotion et de protection des droits de l’homme (CCNPPDH) s’est déclaré hier favorable à une amnistie générale concernant les terroristes qui ont pris le maquis au début années 90, responsables de plus de 200 000 morts en une décennie.

Maitre Kentini, qui s’exprimait au forum de DK News en compagnie de Me Azzi, président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a fait observer que les pays ayant précédé l’Algérie en matière d’instauration de la paix et de la réconciliation ont fini par aller vers une amnistie générale, suggérant en fait que l’Algérie devrait en faire de même.

« Il appartient au président de la République de décider de cette amnistie car le dernier mot lui revient », dit-il. Il a ensuite souligné que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est « non seulement irréversible », mais que toutes ses dispositions « doivent être appliquées », laissant planer le doute sur celles qui n’ont pas encore été appliquées. Me Ksentini a toujours plaidé pour une amnistie générale des terroristes impliqués dans la décennie sanglante.

Il continue de promouvoir depuis longtemps cette idée. Selon lui, il s’agirait de redonner un second souffle à la réconciliation nationale. Une première amnistie, dans le cadre de cette politique voulue par Bouteflika, accordée entre 1999 et 2001 a vu la reddition de plusieurs milliers de personnes.

C’est certainement pour ces raisons que le chef de l’Etat algérien avait laissé entendre qu’une seconde amnistie pourrait être à l’ordre du jour. Selon Ksentini, cette amnistie bénéficierait au même titre aux éléments des groupes armés qu’aux agents de l’Etat qui ont commis « des actes illicites » à l’origine des disparitions. 

De nouvelles suggestions en faveur des familles victimes du terrorisme

Le rapport final et global sur les activités de la Cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale sera remis, au courant de cette semaine, au président Bouteflika, a indiqué hier le président de cette instance, Me Azz.

« Il s’agit d’un rapport final et global sur les activités de la cellule depuis sa création (juin 2006- juin 2015). Il contient aussi un nombre de suggestions pour consolider les acquis de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a-t-il affirmé.

Le rapport comprend plusieurs thèmes relatifs notamment au contenu de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et son application sur le terrain, les activités de la cellule en ce qui concerne sa contribution dans l’application ainsi que les démarches et les dispositions relatives à l’indemnisation des familles des disparus et des familles de terroristes morts dans le cadre de la lutte antiterroriste, a expliqué Me Azzi.

Le troisième thème se rapporte aux activités de la cellule au niveau national et à l’étranger, notamment ses rencontres avec les ambassadeurs accrédités en Algérie, les organisations internationales et les experts étrangers, a-t-il ajouté. Au titre des suggestions, le rapport de la cellule présentera des recommandations à la lumière des séances d’écoute menées à travers le territoire national depuis 2006.

Me Azzi a fait savoir que ces suggestions concerneront, entre autres, la révision de l’indemnisation des victimes du terrorisme, le statut des enfants nés dans les maquis, l’indemnisation des personnes ayant subi des dégâts matériels et économiques durant la période de la tragédie nationale ainsi que ceux qui étaient détenus dans le sud du pays.

Me Azzi a refusé de focaliser sur le dossier des disparus « utilisé à des fins politiciennes » par certaines parties en Algérie et à l’étranger, alors que ces mêmes parties avaient omis d’évoquer les dossiers des femmes violées et des enfants nés au maquis », a-t-il dit : « Nous ne faisons pas de distinction entre les dossiers de la tragédie nationale que nous devons régler dans leur globalité », a-t-il ajouté, précisant qu’il y a plus de 7 100 familles de disparus qui bénéficient d’indemnisation dans le cadre des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

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