Moutons de l’Aïd à Béjaïa: Les chefs de familles assommés par les prix

Après un mois de Ramadhan ayant mis à grande épreuve la bourse des ménages notamment, les couches défavorisées et les couches moyennes en raison de la hausse, sans précédent, des prix des produits de très large consommation les familles Béjaouis s’apprêtent à célébrer la fête religieuse de l’Aïd El-Adha dans la même atmosphère.
Ils se retrouvent, une nouvelle fois, hélas face au dilemme de la flambée des prix des moutons d’oblation. Comparativement aux années précédentes, le prix du mouton a marqué une majoration de plus de 15 000,00 DA sans exagération.
Lors d’une tournée à travers beaucoup de marchés et points de vente, il s’est avéré que cette hausse a découragé beaucoup de chefs de familles à accomplir ce rite, irrité du patriarche musulman Ibrahim, cette année comme tel qu’expliqué par beaucoup de citoyens.
Certains visitent les marchés dans l’espoir de rentrer avec un mouton à moins de 50 000, 00DA comme les deux ou trois années précédentes mais, repartent, au bout chez-eux, très déçus, les mains vides au bout de leur tournée.
A croire les propos de nombreux éleveurs et maquignons, l’origine de cette flambée serait dû à la cherté des fourrages et aliments d’engraissement. Et la disponibilité des forages cette année dû aux pluies enregistrées le mois d’avril dernier n’a pas changé grand-chose. Au contraire, elle a encouragé les éleveurs à garder leurs cheptels et les vendre selon leur désir sachant qu’ils peuvent toujours les nourrir.
En fait, c’est l’effet inverse qu’a provoqué la disponibilité des fourrages. Au lieu de baisser les prix, les éleveurs et maquignons ont maintenu la barre des prix très haut.
Certains pointent du doigt, essentiellement, les spéculateurs de provoquer cette augmentation considérable en relevant les prix à leur guise. Mais, les prix restent très élevés chez les éleveurs aussi, en témoignent certains. Les services vétérinaires de la wilaya de Béjaïa ont désigné 11 points de vente de bestiaux contrôlés à l’occasion de l’Aïd El-Adha cette année. Ces marchés sont contrôlés par 59 médecins vétérinaires.
A cet effet, un arrêté a été signé la semaine dernière par le wali.
La vente des moutons a débuté dans de nombreux points, notamment les marchés hebdomadaires à bestiaux. Les services vétérinaires de la wilaya ont, en effet, choisi les marchés à Tazmalt, Akbou, Souk El-Tennine, Aokas, Béjaïa (Sidi-Ali Labher dit Casel, (ALVIAR) ou Société Algérienne des viandes rouges), Adekar, Kherrata, Sidi-Aïch et Amizour pour la vente.
Les médecins vétérinaires déployés au niveau de ces points sont chargés de contrôler l’état de santé des cheptels et le certificat de déplacement des animaux. Cependant, plusieurs points de vente illégaux de moutons ont été improvisés par des maquignons et certains agriculteurs qui se sont reconvertis en marchands moutons un peu partout en prévision de l’Aïd. Des éleveurs proposent aussi des moutons à la vente.
Cependant, les prix sont toujours inaccessibles. En somme, cette situation a découragé beaucoup de gens qui ont fait plusieurs marchés à bestiaux de la région avec l’intention d’en acheter afin d’accomplir ce rite religieux mais, faute de moyens et les prix très élevés fixés par les maquignons ils sont rentrés chez eux bredouilles. Les coûts des moutons moyens sont fixés entre 65 et 70 000,00DA.
Des moutons cédés entre 43 et 54 000,00DA il y a moins de cinq ans. Des moutons de petites tailles sont cédés entre et 48 000,00 et 60 000,00DA DA chez certains maquignons alors que leurs prix varient entre 38 000,00 et 48 000,00 DA au niveau de l’Algérienne des viandes rouges (ALVIAR). Des moutons cédés entre 33000,00 et 38 000,00 DA il y a moins de cinq années.
L’Algérienne des viandes rouge (ALVIAR) propose aussi des moutons de tailles moyens à 63 000,00DA. Cela permis à beaucoup d’en acheter en dépit de leur cherté. Comparativement aux autres points de vente l’on peut gagner parfois plus 10 000,00DA.
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