Moscou expulse trois diplomates d’Allemagne, de Pologne et de Suède
Les autorités russes ont déclaré vendredi, trois diplomates d’Allemagne, de Pologne et de Suède persona non grata pour avoir participé le 23 janvier à des manifestations non-autorisées en soutien à Alexeï Navalny.
La Russie a annoncé «l’expulsion de trois employés des ambassades de Suède, de Pologne et d’Allemagne pour avoir participé à des manifestations illégales à Moscou et à Saint-Pétersbourg le 23 janvier », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant que « de tels actes de leur part étaient inacceptables et incompatibles avec leur statut de diplomate».
Moscou espère le strict respect des normes du droit international de la part des missions diplomatiques du Royaume de Suède, de la République de Pologne et d’Allemagne, ainsi que leur personnel, précise le ministère des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell, qui s’est entretenu avec son homologue russe à Moscou dans la matinée «a condamné fermement» l’expulsion de ces trois diplomates, a fait savoir son porte-parole, tandis que la chancelière allemande Angela Merkel l’a qualifiée d’«injustifiée».
De même, la Suède juge «complètement infondée» l’expulsion d’un de ses diplomates par Moscou.
A rappeler, que le 23 janvier des milliers de manifestants avaient battu le pavé dans de nombreuses villes du pays, pour exiger la libération de l’opposant russe Alexeï Navalny, incarcéré pour non-respect des conditions d’une peine de prison avec sursis, à son retour en Russie le 17 janvier. Lors de ces manifestations, non-autorisées, des protestataires et des membres des forces de l’ordre ont été blessés.
Cette peine de prison avec sursis, prononcée en 2014, a été transformée en peine de prison ferme le 2 février 2021. A la fin du mois d’août, Alexeï Navalny avait été transféré dans le coma en Allemagne, après avoir été victime d’un malaise.
Il accuse le pouvoir russe d’avoir tenté de l’empoisonner, une version également défendue par plusieurs gouvernements, dont ceux de la France, des Etats-Unis, et de l’Allemagne, ce que réfute Moscou.