Mokri appelle à une solution consensuelle pour résoudre la crise
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdrrazek Mokri, a estimé qu’on ne peut continuer à acheter la paix sociale avec les transferts sociaux qui s’opèrent de manière irréfléchie sans impact réel sur le développement durable.
La politique d’austérité qui se dessine depuis la chute des prix du pétrole qui va certainement s’inscrire dans la durée , risque de provoquer des conséquences négatives sur la stabilité sociale, a-t-il ajouté, mettant en garde contre la loi de finances complémentaire en décalage avec les exigences économiques et sociales du pays.
Le patron du MSP, qui partageait le traditionnel iftar du mois sacré de ramadhan, initié au temps de son prédécesseur Aboudjerra Soltani, avec les cadres et militants de sa formation politique, a averti qu’on ne peut continuer à gouverner le pays en s’appuyant sur le bricolage et les solutions palliatives, en distribuant anarchiquement la rente contre la paix sociale.
Le matelas financier dont a bénéficié le pays depuis les quinze dernières années n’a pas été mis à profit pour développer l’économie et le savoir-faire. Au lieu de repositionner l’Algérie dans les relations économiques internationales et d’accorder une attention accrue à l’innovation dans tous les domaines, les tenants du pouvoir n’ont fait que perpétuer le statu quo et la politique de l’importation de produits alimentaires et des matières premières pour faire fonctionner les usines.
« Aujourd’hui, l’on tergiverse dans ce choix sans penser aux conséquences pouvant être générées par la baisse des prix des hydrocarbures et l’absence de perspectives nationales pour sauver le pays de la dérive », a souligné Abderazek Mokri.
Le « système » n’a pas fait le choix d’une « méthode apte à assurer une véritable renaissance du pays « et « refuse de sauver ce qui peut encore l’être avec l’aide de tous, en prenant en compte la solution consensuelle portée par le MSP », a encore indiqué Mokri. Lors d’une visite de travail samedi à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait assuré que la politique du gouvernement consistant à rationaliser les dépenses publiques « n’est pas de l’austérité « .
Maintenant, il est encore possible de redresser la situation en Algérie à condition qu’une solution consensuelle soit trouvée et mise en œuvre, précise-t-il, estimant que le MSP « continuera » à défendre les principes de la déclaration de Novembre 1954.