Mobilis, CPA et CAAR inéligibles à la Bourse

Le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (COSOB), Abdelhakim Berrah, a fait un aveu cinglant : l’introduction en Bourse de Mobilis, du CPA et de la CAAR est à ce jour impossible, pour motif : « Manque de culture financière » et « défaillance des systèmes managériaux » qui, selon ses propos rapportés par l’APS, se limitent à une administration « procédurale et court-termiste ».
« Les demandes d’introduction en Bourse se sont multipliées les dernières années, mais en les traitant, ce que nous retenons c’est que les entreprises algériennes, notamment publiques, ne sont pas prêtes », a déclaré Berrah, qui rappelle que la capitalisation boursière algérienne est à ce jour de 150 millions de dollars US, ce qui est insignifiant pour un pays dont le PIB dépasse 210 milliards de dollars US.
A contrario, plusieurs entreprises privées semblent se préparer à rejoindre la cote. « Depuis la récente chute des prix du pétrole, la demande d’introduction en Bourse s’est accentuée, notamment au niveau du marché obligataire, contrairement au marché des actions qui demandent plus de travail en profondeur », a relevé Berrah, toujours selon l’APS.
Le mois dernier, le président de la COSOB a annoncé que le cadre juridique régissant le fonctionnement de la Bourse d’Alger devrait être révisé avant la fin 2015. Une refonte du cadre juridique, « devenu obsolète » a déjà été entamée « afin de s’adapter aux évolutions du marché algérien ». Les nouveaux textes seront prêts avant la fin de cette année, « si tout marche bien », a expliqué Abdelhakim Berrah.
Les réformes escomptées prévoient des allègements fiscaux pour les sociétés voulant rejoindre la cote de la Bourse d’Alger. Ces dernières bénéficieront aussi de la prise en charge partielle des frais de leur introduction. Les nouveaux textes porteront également sur la densification du contrôle et l’obligation d’information sur les performances des sociétés cotées.
Le président de la Cosob a rajouté que la refonte du cadre juridique portera même sur le durcissement des sanctions pour le non-respect de la réglementation.
Le Conseil des participations de l’Etat (CPE) a donné en 2013 son aval à huit entreprises publiques pour leur introduction à la Bourse d’Alger. Il s’agit de la banque CPA, de trois cimenteries relevant du Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica), de la compagnie d’assurance Caar, de Cosider Carrières, de la société Hydro-Aménagement et de l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis.
« Si nous arrivons à introduire trois entreprises parmi les huit concernées avant la fin 2015, nous serons très satisfaits », a déclaré Berrah. Le président de la Cosob a par ailleurs indiqué que cinq sociétés privées « préparent activement leur introduction ».
La Bourse d’Alger a été créée en 1997. Elle ne compte actuellement que quatre sociétés cotées : El-Aurassi, Saidal, Alliance Assurance et NCA Rouiba.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.