Ministère de l’Enseignement Supérieur et Ministère de la Recherche Scientifique: Il est temps de se séparer
L’Algérie s’efforce de faire de la recherche scientifique une priorité dans les programmes et des perceptions/ visions du gouvernement, et de fait, elle n’a d’autre choix que cela, si elle veut vraiment s’imposer sur la scène de l’économie mondiale, et affronter ses défis et ses paris à plus d’un niveau.
Compte tenu du fait qu’on soit encore loin de ce que les pays développés et même certains pays en voie de développement dépensent pour la recherche scientifique, et elle en a fait une politique centrale dans le travail de leur gouvernements, c’est ce qu’ont fait les États-Unis d’Amérique et ce que la Chine a réalisé plus tard, certains pays ont commencé à suivre cette voie, dont l’Inde, la Turquie ou encore le Cameroun…
C’est de là que vient l’intérêt de l’Etat pour la recherche scientifique, en ce sens qu’elle est l’épine dorsale sur laquelle repose le corps des sociétés développées et la mesure qui détermine l’étendue du développement et du progrès, ainsi que la force de n’importe quel pays dans le monde, est l’étendue de son intérêt pour l’enseignement supérieur, et sa volonté de réformer le système universitaire et d’assurer sa modernisation dans le but d’atteindre la qualité et l’efficacité dans l’enseignement supérieur ainsi que dans la recherche scientifique, et de rattraper le retard enregistré dans ce secteur important et sensible, afin que l’université algérienne puisse se redresser et lui trouver un classement parmi les pôles avancés du classement mondial.
Qu’est-ce que la recherche universitaire a réalisé ?
Faire la lumière sur la recherche scientifique à l’université algérienne soulève nécessairement une question importante, qu’est-ce que l’économie nationale et la société ont bénéficié de cette recherche ?
Que signifions nous, bien sûr par les résultats tangibles obtenus par les projets de recherche scientifique menés sur le terrain à ce jour, a-t-il vraiment contribué à activer la dynamique de développement ?
C’est censé être le rôle confié aux laboratoires universitaires et de recherche scientifique des pays développés, qui ont atteint la prospérité, l’avancement des esprits, la science, la production des connaissances, et la fabrication des élites et des compétences dont la société et l’État ont besoin…
En effet, les nombreuses études supérieures et l’abondante recherche de diplômes de master et de doctorat s’empilent dans les archives, sans penser à y revenir et à les transformer en projets économiques utiles, confirme l’ampleur de l’écart important qui existe entre l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, et la stratégie de développement économique sur laquelle l’état parie pour atteindre le développement durable souhaité, sinon, quelle est le rôle de l’université et de la recherche scientifique si elle ne contribue pas au développement du pays et de ses habitants.
Indépendance de la recherche scientifique et de l’innovation
Premièrement, en toute justice, et afin de donner à chacun son droit d’attention, de soutien et de suivi, et dans le but d’atteindre l’efficacité, d’atteindre les résultats positifs souhaités et d’augmenter la productivité du travail, la recherche scientifique doit être séparé de l’enseignement supérieur, et un ministère de la recherche scientifique indépendant du ministère de l’enseignement supérieur devrait être créé, car l’importance de la recherche scientifique l’exige et ne doit pas être réduite à un laboratoire de recherche affilié à telle ou telle université.
Par conséquent, combiner la recherche scientifique et l’enseignement supérieur dans un seul ministère ne permettra pas d’atteindre les résultats auxquels nous aspirons tous, le peuple et l’État, compte tenu de l’importance de la recherche scientifique d’une part, qui nécessite du plein temps, du soutien, de la concentration et de la continuité et l’enseignement supérieur, qui à son tour nécessite un suivi et un intérêt pour le processus de réforme, d’autre part.
Sachant que de nombreux pays se sont empressés de créer un Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, indépendant de l’enseignement supérieur, dont certains pays africains comme le Cameroun et l’Ouganda, et en Europe il y a la Grande-Bretagne, l’Espagne et la Pologne, ainsi que de nombreux pays asiatiques comme La Chine, l’Inde, l’Iran, le Vietnam et la Malaisie, et en Amérique du Sud, on trouve l’Argentine, le Chili, le Brésil et bien d’autres exemples.
Deuxièmement, la nature de la nouvelle phase et l’orientation de l’État vers une économie basée sur la science, la connaissance et l’intelligence artificielle, nécessitent une plus grande attention à la recherche scientifique, en affectant des budgets importants à ses projets et innovations, et en commercialisant des brevets. Attribuer un ministère spécial à la recherche scientifique et à l’innovation, c’est inclure ce domaine dans le budget général de l’Etat, consacré uniquement à la recherche scientifique et aux projets scientifiques qui contribuent au développement, à l’avancement et à la croissance de l’économie nationale.
Troisièmement, la mission du nouveau ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, sera consacrée à la surveillance des laboratoires, au soutien des projets scientifiques, à l’encouragement des innovations diverses, à la commercialisation et à la promotion des brevets, et fournir une infrastructure scientifique hautement développée pour les laboratoires de recherche.
Il est aussi nécessaire d’encourager les chercheurs et de leur donner tous les moyens de réussite et de les accompagner, et de veiller à l’encadrement des inventeurs, jusqu’au stade de la commercialisation des projets scientifiques, et travailler pour trouver des moyens d’attirer et de persuader le secteur privé d’investir dans des centres de recherche scientifique.
C’est alors que peut être tracée une feuille de route pour un avenir durable, pour faire avancer le développement et provoquer une véritable renaissance économique, en impliquant tous les ministères dans le processus, notamment le ministère de l’Industrie et du Commerce, de l’Energie et des Mines, des Sciences technologiques et de l’Agriculture, et même celui des Sciences humaines, et coordonner avec le Ministère de la Recherche Scientifique et contribuer au financement de projets scientifiques qui servent son secteur, et augmentent ses réalisations et son efficacité, en prélevant une partie de son budget et en la dépenser à cet effet.
Recherche à courte vue
La recherche scientifique en Algérie est restée confinée à la pratique théorique sans plonger dans des expériences appliquées sérieuses, dans leur sens vrai et profond, et otage d’objectifs étroits, cela l’a empêché de s’ouvrir aux questions, défis et enjeux sociaux auxquels le monde assiste aujourd’hui à un rythme accéléré, c’est ce qui a rendu la plupart des recherches insuffisantes et éloignées des exigences du marché du travail.
Par conséquent, la solution à ce problème posé nécessite aujourd’hui de se débarrasser des mentalités négatives dominantes, et abandonner les comptes étroits et de s’orienter vers l’orientation de la recherche scientifique.
Le développement de ses méthodologies et le soutien de projets scientifiques qui répondent aux normes de qualité et servent les intérêts économiques et sociaux du pays, Il est conforme aux objectifs et aux plans stratégiques fixés par l’état, et il n’est pas nécessaire de gaspiller de l’argent dans des recherches similaires, répétitives et inefficaces, ni de soutenir de maigres recherches qui n’apportent aucune valeur ajoutée à l’économie nationale et ne travaillent pas à développer et à faciliter la vie publique du peuple. Le moment est venu d’établir une base de recherche solide, par lequel il est possible d’aspirer au développement auxquels l’état et le peuple aspirent, et de faire avancer la roue du développement !!
Problématique de dépenses
Il est difficile d’accepter le fait que l’Algérie occupe les derniers rangs des dépenses sur la recherche scientifique, le développement technologique et l’innovation au niveau mondial, où le budget à cet effet sur les sept dernières années (2015-2022) n’ayant pas dépassé 57 milliards de DA, soit 420 millions de dollars US, ce qui équivaut à 8 milliards de DA, soit 60 millions de dollars US annuels, répartis sur 1661 laboratoires, 29 centres de recherche et 43 unités de recherche répartis sur tout le territoire, auxquels s’ajoutent 24 stations d’essais et plusieurs plateformes technologiques. (Source : Agence de presse algérienne, 26 mars 2022).
Alors que le nombre d’universités réparties sur le territoire national atteignait 66 universités… Malheureusement, ce que l’Algérie a dépensé pour la recherche scientifique pendant sept années complètes est encore peu comparé aux budgets de certains pays affiliés à des pays du tiers monde, et à ce que dépensent les pays développés, il dépasse les budgets de pays entiers, car il dépasse plusieurs milliards de dollars.
La plupart des nombreux laboratoires de recherche scientifique en Algérie manquent d’une structure de recherche scientifique, ce qui peut être à l’origine de l’occupation de notre pays au bas du classement, et justifier son absence des revues scientifiques internationales.
Le secteur privé… le plus grand absent
Malheureusement de dire que la recherche scientifique en Algérie manque d’une stratégie claire avec des objectifs précis, pas même d’un budget autonome.
De plus, les centres de recherche scientifique ne disposent pas de dispositifs ou de systèmes spécialisés pour commercialiser la recherche qu’ils produisent, de sorte qu’ils se transforment en projets économiques rentables et importants compatibles avec les plans de développement fixés par l’état, sans parler de la fragilité des relations existantes entre les laboratoires de recherche scientifique et le secteur privé, c’est le problème le plus important soulevé dans la question de la recherche scientifique !!
Si les États-Unis d’Amérique, par exemple, le leader mondial de la recherche scientifique et de l’innovation, n’a que quelques ministères dans son gouvernement, et s’est efforcé de rendre le secteur de l’éducation dans son sens global, l’enseignement primaire, secondaire, lycée et même supérieur sous la tutelle d’un ministère, qui est le ministère de l’éducation, cependant, les usa a tenu à faire de la recherche scientifique et de l’innovation, des centres spécialisés et indépendants, dont la plupart appartiennent au secteur privé, oui, le secteur privé, qui reste le plus grand absent des projets de recherche scientifique en Algérie, et continue d’éviter l’idée d’ investir .
Les universités et les centres de recherche dans lesquels le soutien du secteur privé à la recherche scientifique augmente et le soutien de l’état diminue sont les pays les plus avancés dans le domaine de la recherche scientifique et les plus développés économiquement.
C’est une erreur pour le secteur privé, en tant que figure importante de l’équation économique, de rester fermé sur lui-même, sans l’impliquer pour investir dans des projets de la recherche scientifique et des innovations, et dans la commercialisation des brevets, pour corriger cette erreur nécessite donc de persuader et d’éduquer le secteur privé de l’importance de la recherche scientifique dans le développement de son activité.
Il s’agit ainsi de trouver un mécanisme d’accompagnement et de stimulation de la fusion dans ce sens, en élaborant un plan solide capable de faire accepter au secteur privé des investissements dans des projets de recherche scientifique et des innovations, et de concourir pour les financer et les commercialiser, sans exclure les inventeurs ordinaires, sans diplôme universitaire, qui doivent être encadrés et financés pour leurs projets.
Certains pays ont contraint le secteur privé à contribuer au financement de la recherche scientifique, en allouant un certain pourcentage des bénéfices des entreprises privées, et en faisant de lui un acteur important de leur réussite, ou l’imposition des taxes supplémentaires au profit de la recherche scientifique.
D’ autres pays ont délibérément réduit les impôts sur les entreprises privées qui contribuent au financement des innovations et des centres de recherche scientifique, ou ont imposé une petite taxe sur les appels téléphoniques mobiles, spécifiquement destinés à la recherche scientifique, ce qui est un moyen qui fait même du citoyen un contributeur à la renaissance de la recherche scientifique, et petit à petit, la confiance du secteur privé dans les institutions de recherche scientifique s’enracinent et la relation entre eux se renforce au fil du temps, après que le secteur privé a réalisé l’importance des centres de recherche scientifique pour résoudre leurs problèmes techniques, et même administratifs, et développer leur production et améliorer sa qualité.
Cela augmente le sens de la responsabilité nationale et développe en lui un sens de la citoyenneté et un sens des responsabilités envers la société, et le pousse à exercer davantage de participation et de soutien à la recherche scientifique et à l’innovation, ce qui conduit à la croissance économique et atteindre le bien-être social.
L’absence de couverture médiatique
La recherche scientifique est encore marginalisée dans les médias, Il lui alloue rarement de la place dans ses espaces nombreux et variés, c’est le plus grand obstacle auquel les chercheurs eux-mêmes peuvent être confrontés, afin de présenter leurs projets scientifiques et les diverses inventions et innovations auxquelles ils sont parvenus,
Au contraire, le désintérêt pour la recherche scientifique tue leur détermination, leur esprit de persévérance et de diligence, et ne les encourage nullement à poursuivre dans cette voie.
Afin d’éviter ces résultats négatifs qui ne servent pas l’intérêt du pays, de la recherche scientifique ou de l’université elle-même, elle doit sortir de l’ombre vers la lumière, afin que la recherche scientifique puisse prendre son droit à la couverture scientifique, à la publication et à la position qu’il mérite.
Il question pour cela de mobiliser pour cela des médias spécialisés, pour le mettre en valeur, et valoriser les innovations et les brevets et les promouvoir, et préserver de publier la recherche scientifique algérienne dans des revues internationales spécialisées dans ce domaine.
Ceci consiste aussi à améliorer le classement des universités algériennes dans les classements internationaux, et renforcer chaque année la concurrence entre les chercheurs, afin de s’efforcer d’offrir le meilleur, ce qui conduira nécessairement à activer le mouvement de l’activité scientifique, surtout à provoquer une véritable renaissance scientifique et économique entre universités, et centres de recherche scientifique ainsi leurs homologues à l’étranger.
Expériences de commercialisation de la production scientifique
Les expériences de nombreux pays ont prouvé que l’économie mondiale repose aujourd’hui sur des idées et des plans rentables qui augmentent ses taux de croissance et renforcent le statut et la force de tel ou tel pays sur la scène mondiale.
Dans le sport du football, par exemple, il y a des pays qui y ont investi d’énormes sommes d’argent et dépensé des montants imaginaires pour obtenir les services des joueurs les plus forts et les stars du football les plus célèbres d’autres pays, quelle que soit la taille de ces pays économiquement ou politiquement, le talent n’a pas de frontières, et les inclure dans ses championnats et les tournois, dans le but d’élever le niveau et de remporter des victoires et de récolter des coupes et des titres nationaux, régionaux et internationaux, qui attirent les touristes et les passionnés de football de l’est et de l’ouest du monde, afin qu’ils gagnent de l’argent et augmentent le mouvement et l’activité de ce secteur, c’est ainsi que se fait le tourisme sportif !
Ainsi, le talent dans n’importe quel secteur est devenu une monnaie rare et chère !, et parce que les politiques des pays diffèrent, ainsi que les objectifs et les idées, de nombreux pays développés ont préféré allouer des budgets énormes pour faire venir des savants et des scientifiques d’autres pays, quelle que soit leur nationalité, elles leur a offert les meilleures conditions de travail, et leur a accordé tout le soutien ainsi que des privilèges attractifs pour bénéficier de leurs recherches scientifiques et de leurs inventions, car elles en croit l’importance, et est certaine que ce qu’elles a dépensé ne sera pas vaut rien devant les profits qu’elles tirera de la commercialisation de sa production scientifique à l’échelle mondiale.
La richesse n’est pas seulement la possession de ressources naturelles qui restent dans tous les cas et circonstances une richesse et une bénédiction importante qu’il faut valoriser, mais elle reste insuffisante au regard des transformations rapides que connait le monde, en termes de développement technologique, de savoir et industriel, qui a bouleversé l’équilibre de l’économie mondiale et qui le contrôle aujourd’hui, c’est ce qu’ont compris la plupart des pays développés qui ne possèdent pas de gisements de pétrole et de gaz, et qui ont fait de leur cerveaux des ressources naturelles capables de fabriquer leur force économique, c’est ce qu’ont fait la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l’Inde !!…
En effet, ces pays n’hésitent pas à importer leurs ressources naturelles brutes des pays qui n’investissent pas dans la recherche scientifique !! et de les transformer et convertir en consommables et de les revendre aux mêmes pays sources à des prix exorbitants, quel paradoxe économique !!…
Ces pays ont même acheté les déchets d’autres pays pour les transformer en consommables utilisables plusieurs fois, et ils en tirent beaucoup d’argent.
Par exemple, si le prix d’une tonne d’aluminium brut est estimé à 1 700 dollars américains, alors le prix d’une tonne d’aluminium modifié est de 3 700 dollars américains, et il peut doubler beaucoup lorsqu’il est transformé en fils électriques, et ici devient claire la différence entre les pays producteurs et les pays exportateurs de matières premières.
Si l’Algérie parie aujourd’hui sur une nouvelle économie en dehors du secteur des hydrocarbures, productrice de richesses, et capable de créer de nouvelles sources de financement hors du pétrole et du gaz, dans la perspective d’un développement durable, alors que le monde entier se mobilise autour du projet de transition énergétique propre, il doit accélérer le rythme des investissements dans notre vaste désert, et l’exploitation de ses espaces fertiles pour la production d’énergie solaire, en prévision d’entrer dans une nouvelle phase basée sur les énergies renouvelables et l’industrie des voitures électriques, notant que seulement 1 % du désert algérien peut couvrir les besoins d’Europe en énergie électrique propre.
Le fait que l’investissement dans les ressources naturelles est important, mais en réalité l’investissement dans la science et la connaissance est beaucoup plus important, parce que l’époque impose cette tendance et qu’il faut l’accepter, mais c’est mieux si les deux sont disponibles ensemble, ici, les laboratoires de recherche scientifique en Algérie doivent se préparer à cette transformation imposée par le changement climatique et le développement technologique, au lieu de recourir à des appels d’offres au profit d’entreprises internationales pour investir dans ce projet ambitieux ou des projets dans d’autres secteurs.
Plans stratégiques de l’État
La recherche scientifique doit être intégrée dans les plans stratégiques élaborés par l’Etat, accompagner la roue du développement dans tous les secteurs vitaux, contribuer à son développement et résoudre ses problèmes, et sensibiliser à l’importance de la recherche scientifique dans les secteurs public et privé , et que la mesure de l’excellence de la recherche scientifique soit fondée sur son efficacité, sa qualité et ses gains économiques et sociaux, et sa publication dans des revues scientifiques internationales spécialisées et renommées, ainsi que l’argent et les prix qu’elle engrange, surtout si les brevets sont déposés et protégés au niveau international.
Le produit commercialisé sera un produit mondial, sur cette base, l’ordre de recherche est déterminé au niveau national et international, ce qui nous importe ici dans la recherche scientifique, c’est la qualité, pas la quantité, a quoi bon obtenir une centaine de maigres brevets qui ne sont pas applicables ou commercialisés ?
Il ne peut être converti en projets économiques ou en investissements qui contribuent à résoudre les problèmes soulevés dans tel ou tel secteur, ou à développer la vie du citoyen et à augmenter la croissance de l’économie nationale.
Les laboratoires sont de nouvelles sources de financements
L’idée que les universités et les laboratoires de recherche scientifique ne doit pas être tarder et reportée comme nouvelles sources de financement, par ce qu’il était trop tard !! il faut se rendre compte de ce retard important, Il faut rattraper ce grand retard, et commencer à travailler dans ce sens, dans lequel les pays développés ont fait de grands pas, et même les pays en développements ont fait de bons pas…
La recherche scientifique est essentiellement des ressources financières, qui peuvent être obtenues en investissant dans des projets économiques rentables et bénéfiques, et aller dans cette direction est une étape importante pour que l’université et les laboratoires de recherche scientifique soient indépendants eux-mêmes et de leurs ressources financières à l’avenir.
Sans aucun doute, parmi les milliers de thèses de master et de doctorat empilées dans les archives des universités, des instituts supérieurs et des écoles supérieures, il y a certainement des recherches sérieuses et qualitatives qui peuvent être transformées en projets économiques, alors pourquoi ne pas les dépoussiérer et investir dans de petites ou moyennes entreprises, ou ce qu’on appelle « startup », si cela n’est pas possible, il faut le vendre ou plutôt l’exporter vers d’autres pays en tant que projets économiques. Il est important que l’université ou les centres de recherche bénéficient de toutes les manières possibles de ces projets scientifiques, en en faisant des revenus pour eux, au lieu de les éroder au profit des archives, et de créer les conditions d’une concurrence entre les universités et les laboratoires de recherche pour occuper des places prestigieuses dans le classement mondial.
Construire la force et développer l’élite
Si les pays développés ont fait de la science et du savoir une arme puissante, à travers laquelle ils ont renforcé leur influence économique et politique, l’armée nationale populaire algérienne a un grand et extrêmement important rôle à jouer pour soutenir la recherche scientifique et l’innovation, en finançant des centres de recherche, développer l’industrie des armes et équipements de l’armée nationale populaire, comme le font la plupart des pays développés et puissants, y compris la Turquie, qui a pu ces dernières années fabriquer ses armes et équipements militaires à 80%, alors qu’elle n’en importe aujourd’hui que 20%, mais en réalité elle attend avec impatience de réduire ce pourcentage restant et d’atteindre « l’industrie 100% turque » dans ce domaine.
L’adhésion des pays puissants, menés par les États-Unis d’Amérique, à imposer des sanctions pour empêcher la vente d’armes ou de technologies de pointe à tout pays qui ne correspond pas à sa vision et à ses convictions…L’Algérie est plus fidèle à ses principes forts, à ses décisions politiques et souverain et n’accepte, par nature, aucun diktat de l’extérieur, cela lui impose la nécessité de se libérer de la dépendance vis-à-vis de l’industrie militaire, et ici, je me souviens du célèbre dicton du martyr, le héros Larbi Ben M’hidi, « Vous avez le passé et nous avons l’avenir », que je trouve plus instructif que d’entrer dans les détails de cette idée, car elle transcende le temps et l’espace.
Les enfants de l’avenir
Des études ont révélé que la créativité et l’invention devaient être encouragées dès le plus jeune âge, dès l’âge de trois ans, c’est-à-dire dès les premiers stades de la scolarité, c’est à partir de là que les talents se découvrent et que leurs compétences scientifiques se développent, pas dans les stades tardifs, ce qui rend la tâche de recherche dans ce cas difficile, épuisante et longue, en d’autres termes, les étudiants doivent être formés et encouragés à la recherche scientifique, et ils doivent être encadrés et entourés du soutien matériel et moral nécessaire, car cela développera leurs compétences intellectuelles et leurs créativité et renforcera leur confiance en soi et leurs esprit de leadership,
et lorsqu’il entre à l’université, l’étudiant est prêt à s’engager confortablement dans l’expérience de la recherche scientifique, c’est ainsi que se formeront les élites de demain, qui répondront aux exigences du marché du travail local et mondial. C’est exactement ce que font les États-Unis d’Amérique, qui ont fait de la recherche scientifique une matière essentielle dès le stade primaire, aux études supérieures, car la spécialisation dans le système éducatif américain commence à l’université et pas avant.
Laboratoires internationaux spécialisés
Le moment est venu de réfléchir sérieusement à la question de la recherche scientifique en Algérie, et faites le reposer sur des règles et des fondements solides, de se tenir au courant des évolutions et de répondre aux exigences du temps présent, a mon avis, cela ne se fera pas sans la création des grands laboratoires spécialisés, aux normes internationales, dans la médecine et l’industrie pharmaceutique pour assurer une santé durable nationale, mondiale et humaine, et des laboratoires dans le développement de gènes agricoles pour assurer l’autosuffisance et atteindre le stade de l’export.
Comme l’a fait la Russie, par exemple, qui est passée d’un pays importateur de blé à celui de plus grand et plus important pays producteur et exportateur de blé au monde…D’autres laboratoires spécialisés dans le développement des technologies de recyclage des déchets, des énergies renouvelables et des industries manufacturières, pour créer de nouvelles richesses et rationaliser la consommation des ressources naturelles et préserver l’environnement, et d’autres laboratoires spécialisés dans le développement de l’industrie des équipements militaires, pour nous libérer de la dépendance militaire et préserver notre sécurité et nos frontières, et d’autres laboratoires scientifiques spécialisés dans des secteurs et domaines importants, qui développent l’économie nationale et élèvent le niveau de vie.
Ils sont disponible sur toutes les normes scientifiques internationales, et sont équipés des dernières technologies de pointe, et sont fournit des budgets considérables, qui sont un motivation pour les scientifiques et les chercheurs, à la fois ceux présents à l’intérieur du pays et même les chercheurs membres de notre communauté résidant à l’étranger.
L’Algérie doit bénéficier de ses fils, élites, scientifiques et compétences situés dans le monde entier, qui travaillent dans les plus grands et les plus célèbres centres de recherche scientifique mondiaux, aux États-Unis d’Amérique, au Canada, en Grande-Bretagne et dans de nombreux pays européens et asiatiques, qui bénéficient des cerveaux algériens, et les motiver à contribuer et à participer au processus de développer des centres ou des laboratoires de recherche scientifique dans leur pays d’origine.
Diplomatie technologique
Le développement technologique dans le monde a imposé une nouvelle économie, concurrente ou plutôt parallèle à l’économie traditionnelle basée sur le pétrole et le gaz, ce qui a conduit à l’émergence de la diplomatie numérique, la création d’ambassades virtuelles, la domination des réseaux sociaux sur la scène mondiale, et le déclenchement de la guerre des applications électroniques et une révolution numérique.
Comme c’est le cas dans nos ambassades à l’étranger et dans le reste des autres pays, l’existence d’un attaché économique, d’un attaché culturel, d’un attaché politique et d’un attaché militaire, il est devenu impératif pour l’Algérie de mettre en place rapidement un attaché technologique dans nos ambassades situées dans des pays qui connaissent un grand développement dans le domaine de la technologie et de la communication, et qui contrôle aujourd’hui l’économie mondiale. L’attaché technologique sert le lien entre la technologie mondiale et nos scientifiques à l’étranger et le ministère de la recherche scientifique.
Transférer toutes ces évolutions et les dernières technologies en vigueur dans les pays développés ainsi que les expériences et les appliquer en Algérie pour ne pas rester en arrière dans ce domaine… Dès lors, renforcer et activer le rôle de la diplomatie technologique algérienne à l’étranger conduira nécessairement à beaucoup de gains et résultats pour l’économie nationale, et il la fait grandir et se développer au même rythme que les pays développés, car il n’est pas dans l’intérêt de l’Algérie de rester à l’écart du développement rapide que connaît le monde.
Mohamed Gahche
Economiste et Ancien Député à l’Assemblée Populaire Nationale pour la communauté algérienne établie à l’étranger (Amérique, Asie, Océanie)