MH 17: un précédent dans les annales de l’aviation civile ?

« Celui qui lutte contre la vérité,la vérité le terrassera ». Dixit Ali Ibn Abi Taleb.
Le commun des mortels est en droit de s’interroger sur qui cherche, à priori, à nuire à la compagnie Malaysia Airlines ?. L’invraisemblable nouvel accident d’aéronef causé à cette dernière soulève moult suspicions voire de l’indignation eu égard à la stature et au dynamisme de la compagnie Malaisienne sur le plan de l’aéronautique civile internationale. Un scénario que seuls l’écrivain Agatha Christie ou le cinéaste et réalisateur Alfred Hitchcock pourraient l’imaginer !. Un réel mystère, un thriller.
En cette soirée du 17 juillet 2014, et au moment même où les troupes du Tsahal entreprenait l’abominable invasion terrestre de la bande de Gaza de l’Etat Palestinien, la population mondiale est sous un double choc. Des organes de presse lui apprennent avec consternation et étonnement la tragédie survenant à un Boeing 777 de la compagnie la Malaysia Airlines, assurant le vol MH 17 à destination de Kuala Lumpur.
La population mondiale n’en revient point ; comment est-ce possible que des malheurs de ce type, des attentats voire des actes de violence pour le moins que l’on puisse dire cyclique s’abattent et visent curieusement et coup sur coup un second aéronef de la compagnie Malaysia Airlines.
En l’espace d’un peu plus de quatre mois, cette compagnie aérienne donne l’impression qu’elle est hantée et/ou poursuivie malheureusement par « l’œil du cyclone », lui causant d’énormes pertes et préjudices tant au plan financier que sur le plan de la notoriété commerciale.
Comme quoi un malheur n’intervient jamais seul !.
Ce malheur outrepasse, néanmoins, les préjudices économiques de l’opérateur des transports aériens puisque par ricochet et en conséquence de quoi les pertes en vies humaines, des personnes innocentes se comptent, hélas, en centaines et ce, du fait et de la responsabilité de la bêtise humaine que rien ne justifie aux plans du droit et des motivations quelle qu’en soit leur nature et leurs mobiles apparents ou pas.
La communauté internationale, à leur tête respectivement l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, l’organe spécialisé du système des Nations Unies et l’IATA (l’association des transporteurs aériens internationaux) est, une nouvelle fois, interpellée sur la nécessité de juguler ce type de comportements à la limite de la définition du terrorisme aéronautique et ce, à travers la mise en œuvre de ses instruments juridiques conventionnels, voire d’apporter toutes les clarifications idoines de manière à traduire les auteurs de ce sinistre par devant la Cour pénale internationale.
Le système des Nations Unies, l’OACI, l’Eurocontrol, en collaboration avec les Etats riverains du lieu du crash ainsi qu’avec d’autres Etats et organes ayant des compétences et des technicités avérées de recherche et d’investigation ne tarderaient sûrement pas d’élucider les raisons, la méthode employée et les auteurs directs et indirects qui sont à l’origine de ce crash ; lequel a bouleversé les populations mondiales dans leur ensemble, les passagers internationaux en particulier et a attisé les inquiétudes de tous les acteurs de l’aéronautique civile internationale.
Dans ce contexte, il me parait pertinent de souligner que l’aéronautique civile internationale constitue un segment économique qui se caractérise par une très haute sensibilité aux phénomènes et aléas sociétaux, entre autres l’erreur et/ou la bêtise humaines. Un accident d’aéronef surtout s’il est accompagné de morts et de blessures de passagers ne manque jamais d’exercer un impact immédiat sur le comportement des passagers, sur la bourse et les actifs des transporteurs aériens, sur les tarifs passagers, sur les primes de passagers, les primes d’assurance …etc.
Le fait que les aéronefs d’aujourd’hui qui sont utilisés pour les transports aériens internationaux soient dotés de système de navigabilité et de système de communication par satellites de haute technologie, n’a cependant nullement éradiquer la peur des populations et des gouvernements car le risque aéronautique demeure hélas toujours présent en raison des défaillances humaines qui peuvent survenir quelque fois et aussi consécutivement à l’instinct de destruction que d’aucuns s’y caractérisent comme nous l’indique l’histoire de l’aéronautique civile internationale.
Le mode de transports n’en est –il pas la locomotive de l’économie mondiale ?.
La lecture de l’histoire de l’aéronautique civile internationale nous renseigne que tout le long de l’existence de l’aviation civile internationale, tous les segments de l’aéronautique civile n’ont pas échappé aux intentions et actes volontaires de destruction d’aéronefs, d’installations aéroportuaires et autres aides, balises et instruments de la navigation aérienne.
A ce titre, les dommages que subissent les passagers, les transporteurs aériens, les assureurs …etc du fait d’actes de sabotages et de destructions d’aéronefs notamment, n’ont pas laissé insensible l’Organisation de l’aviation civile internationale qui a toujours prouvé qu’elle demeure à l’écoute des aléas de l’aéronautique civile puisqu’elle s’emploie régulièrement et lorsqu’il s’avère idoine à apporter davantage de sûreté et de sécurité pour le bien être des passagers et des compagnies aériennes à travers la lutte qu’elle ne cesse d’exercer par le truchement de ses instruments juridiques conventionnels contre tout abus qui en serait fait ou qui compromettrait le développement sûr et ordonné des services aériens internationaux ou menacerait la sécurité générale.
Le crash de l’aéronef qui appartient malheureusement, également, à la Malaysia Airlines, qui assurait ce jour-là le vol MH 17 en partance de l’aéroport international de schipol d’Amsterdam à destination de Kuala Lumpur avait à son bord 298 passagers et membres d’équipage.
Coup dur à l’environnement
Cet accident, hélas, compromet véritablement la sécurité aéronautique et sape tous les efforts entrepris inlassablement par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale en direction du développement sûr et ordonné des services aériens internationaux dans un cadre environnemental propice dénué de menaces et de suspicion.
Un coup dur est porté ainsi à l’environnement des transports aériens internationaux que ce soit aux compagnies aériennes qu’aux autres usagers de ce segment aéronautique. La nuisance aux intérêts des compagnies aériennes et des compagnies d’assurance est palpable ; de même que le portefeuille des passagers n’en serait pas sans incidence. Cet attentat est de nature à exercer indirectement un impact négatif sur l’économie mondiale en générale. Un fléchissement du trafic est attendu. Et sa reprise risquerait de prendre un temps plus long.
Le présent attentat du 17 juillet 2014, intervient à la suite de celui qui a eu lieu le 08 mars 2014 dans une autre région du monde, où un premier aéronef de la compagnie Malaysia Airlines assurant le vol MH 370 en partance de l’aéroport international de Kuala Lumpur à destination de Pékin (Chine) disparait des écrans radars des contrôleurs aériens. Cet aéronef de type 777-200ER, également, transportait à son bord 227 passagers et 12 membres d’équipage. La majorité des passagers sont de nationalité chinoise.
Trente-huit minutes après son décollage, l’aéronef quitte l’espace aérien malaisien, après que les contrôleurs aériens aient reçu semblerait-il du copilote la dernière communication radio « Good night, Malaysia 370 » (« Bonne nuit, Malaysia 370 ») à 1 h 19 le 8 mars (heure de la Malaisie). Puis, peu après l’aéronef disparait des écrans radars vietnamiens et le contact radar avec l’appareil serait perdu à environ 153 milles marins (300 km) au sud des iles Tho Chu dans le golfe de la Thaïlande.
Devant l’inexistence de contact ou de signal de détresse comme cela aurait dû se passer conformément aux procédures en la matière, le scénario de la désintégration brutale de l’appareil fut au début privilégié par les enquêteurs.
Quatre heures avant de disparaitre
Puis, les autorités Malaisiennes évoquent une piste terroriste notamment après la découverte par le gouvernement de la Malaisie de l’utilisation par certains passagers de passeports volés et identifiés quelques jours plus tard par Interpol.
Des informations émanant de New Scientist et de Wall Street Journal (citant des sources du gouvernement américain), auraient indiqué que le motoriste de l’aéronef Rolls-Royce, aurait reçu des communications ACARS toutes les trente minutes pendant cinq heures, prouvant de ce fait que l’aéronef de la Malaysia Airlines serait resté en vol pendant quatre heures après son silence radio.
De son côté, la société de communication par satellites britannique Inmarsat aurait indiqué que le 12 mars 2014 l’antenne satellite du Boeing a continué à envoyer des signaux (pings) horaires pendant au moins six heures après la coupure du transpondeur.
Face à cette situation des recherches sont lancées tous azimuts et dans différents endroits probables de l’écrasement de l’appareil.
Les recherches de l’appareil ont mobilisé de grands et multiples efforts internationaux pour retrouver l’appareil et ses passagers. En date du 10 mars, une dizaine de pays ont affecté 37 avions et 43 navires dédiés aux recherches et aux sauvetages, parmi eux respectivement la Chine, qui a envoyé ses navires de guerre à la recherche de débris du vol et la flotte navale américaine qui a détaché des unités vers la zone suspectée comprenant de nombreuses petites îles inhabitées. (suivra)
*Spécialiste en droit et économie des transports aériens
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.