Meurtres et enlèvements devant les lycées

En l’espace d’un mois, plus d’une dizaine de lycéens ont été la cible de bandes de malfaiteurs. Des agressions à l’arme blanche, parfois des meurtres commis devant les lycées.En l’espace d’un mois, plus d’une dizaine de lycéens ont été la cible de bandes de malfaiteurs. Des agressions à l’arme blanche, parfois des meurtres commis devant les lycées.
Après les banlieues, la violence a atteint, cette fois, les lycées. Ici, pas moins d’une dizaine d’agressions à l’arme blanche ont été enregistrées par les services de sécurité en un seul mois.
Pis, des meurtres et un enlèvement ont été perpétrés devant les lycées durant la même période. Le 12 novembre passé, un lycéen d’El Bayadh a succombé à ses blessures suite à une agression perpétrée par deux jeunes malfaiteurs qui ont poignardé leur victime âgée à peine de 16 ans.
Le crime a eu lieu suite à un différend survenu près d’un lycée au centre-ville de Kef-lahmar (El-Bayadh), où une rixe a opposé deux cousins âgés de 16 et 25 ans à un lycéen âgé de 16 ans, au cours de laquelle les deux cousins ont roué de coups de poing et bousculé violemment leur antagoniste, qui est tombé par terre, lui occasionnant des blessures diverses à la tête, a annoncé hier la Gendarmerie nationale.
La victime a été évacuée sur l’établissement sanitaire local où elle a rendu l’âme des suites de ses blessures, est-il ajouté. Alertés, les gendarmes de la brigade de Kef-Lahmar se sont déplacés sur les lieux où ils ont interpellé les mis en cause.
Le 11 novembre passé, cette fois à Bordj Ménaïel dans la wilaya de Boumerdès, une jeune lycéenne a été enlevée devant son lycée par des inconnus.
Agée de 17 ans, la jeune fille, la nommée A. L., a été conduite ensuite dans une forêt où elle a été pendue par ses ravisseurs. Après plusieurs recherches, les gendarmes ont découvert le corps de l’adolescente pendu à un arbre près de son domicile parental au village El Athamnia, commune de Djinet.
La dépouille mortelle a été déposée à la morgue de l’hôpital de Bordj-Menaïel. Une enquête a été ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale de Djinet afin d’identifier les auteurs de ce crime crapuleux.
Un lycéen de 18 ans auteur d’un crime de sang
Le 8 novembre passé, les gendarmes de la brigade de Rogassa ont présenté devant le procureur de la République près le tribunal d’El-Bayadh, puis devant le juge d’instruction près le même tribunal, un lycéen âgé de 18 ans et quatre de ses amis, pour homicide volontaire avec préméditation, mutilation, complicité et non-dénonciation d’un crime dont a été victime le nommé H.M, 37 ans. Trois d’entre eux, dont le lycéen, ont été placés sous mandat de dépôt et les deux autres sous contrôle judiciaire.
Dans le cadre de l’enquête ouverte suite à la découverte, le 2 novembre dernier, du corps carbonisé de la victime (porté disparu depuis le 20 octobre passé et présentant des blessures à la tête et au cou occasionnées au moyen d’un objet tranchant), les investigations entreprises par les gendarmes enquêteurs ont conduit à l’interpellation de l’auteur présumé du meurtre (ledit lycéen), qui a reconnu les faits qui lui sont reprochés, tout en précisant qu’il a asséné des coups de couteau mortels à la victime suite à un différend, pour ensuite mettre le feu à son corps après l’avoir aspergé d’essence, avant de prendre la fuite.
L’arme du crime (couteau) a été récupérée dans la décharge publique de la localité et des vêtements maculés de sang ont été retrouvés au domicile du mis en cause. Poursuivant l’enquête, les gendarmes de ladite brigade ont interpellé deux des quatre autres personnes mises en cause, qui l’ont aidé à brûler le corps de la victime, et les deux autres qui étaient au courant des faits sans pour autant avertir les services de sécurité.
Ainsi, les agressions des lycéens sont en nette augmentation, créant une atmosphère d’insécurité dans de nombreux établissements scolaires. La Gendarmerie nationale et la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) ont multiplié les efforts et intensifié la lutte contre cette forme de criminalité par la multiplication des patrouilles, notamment aux alentours des lycées, des CEM et des écoles primaires.
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