Messahel plaide pour un retour au processus de paix au Mali

L’Algérie considère l’escalade terroriste au Mali, qui s’est traduite récemment par deux attentats meurtriers, comme une « fuite criminelle en avant » des terroristes qui tentent de « compromettre » la dynamique du processus de paix et de réconciliation du peuple malien.
C’est en tout cas la déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Chérif
L’escalade terroriste, qui s’est traduite ces derniers jours par deux attentats meurtriers ayant ciblé jeudi un bus transportant des citoyens maliens et burkinabés, près de la ville malienne de Boni, à la frontière avec le Burkina Faso, et samedi un camp militaire au nord du Mali, est « une fuite criminelle » en avant des terroristes. Les acteurs de ces attentats, par leurs actions funestes et leurs agressions répétitives, tentent de compromettre la dynamique de paix et de réconciliation que l’ensemble du peuple malien appelle de ses vœux , selon la même source.
« Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes maliennes et burkinabés et réitérons notre solidarité avec les peuples et les gouvernements frères du Mali et du Burkina Faso », a ajouté M. Benali-Chérif.
Dans le même ordre d’idées, le porte-parole du MAE a souligné que « L’Algérie, qui a payé un lourd tribut pour défaire le terrorisme, est convaincue que la résilience et la mobilisation du peuple et des forces de sécurité maliens finiront par venir à bout du terrorisme ainsi que ses alliés objectifs impliqués dans les réseaux du crime organisé et de trafics de tout genre ».
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui s’est prononcé vendredi sur la doctrine de l’Algérie à propos du dossier sécuritaire dans la région du Sahel, a indiqué que l’’Algérie a sa propre doctrine en matière de paix et de sécurité, surtout qu’il s’agit de notre région.
Il a estimé que les Maliens doivent s’approprier le processus de mise en œuvre de l’Accord d’Alger, soulignant que l’Algérie s’est « beaucoup » investie dans ce processus, relevant que les pays du Sahel doivent compter sur eux-mêmes en vue d’éradiquer le terrorisme. Et de poursuivre : « Nous nous sommes beaucoup investis dans le processus qui a mené aux accords d’Alger. Nous pensons, nous continuons à penser – d’ailleurs, tout comme pour ce qui est de la Libye –, que le problème concerne d’abord les Maliens, c’est-à-dire toutes les parties signataires. » Il a soutenu dans une déclaration accordée à Radio-France internationale (RFI) que les Maliens doivent s’approprier le processus de mise en œuvre des engagements qu’ils ont pris, relevant qu’ils sont en mesure de le faire.
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