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Nationale

Menaces d’interventions militaires au Niger : L’Algérie met en garde

Menaces d’interventions militaires au Niger : L’Algérie met en garde
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L’Algérie a réitéré son « profond attachement » au retour à l’ordre constitutionnel au Niger et son « soutien » à Mohamed Bazoum comme « Président légitime » de ce pays voisin. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

Le même texte a mis en garde également contre les intentions d’intervention militaire étrangère, exprimées par ci par là par certaines parties en Afrique et ailleurs.

Selon le communiqué, « l’Algérie renouvelle son profond attachement au retour à l’ordre constitutionnel au Niger et au respect des exigences de l’Etat de droit ».

Dans cet esprit, le gouvernement algérien réaffirme son « soutien à Mohamed Bazoum comme Président légitime de la République du Niger », note la même source.

« Le retour à l’ordre constitutionnel doit impérativement s’accomplir par des moyens pacifiques qui éviteront au Niger frère et à l’ensemble de la région un surcroit d’insécurité et d’instabilité et à nos peuples un surcroit d’adversité et d’épreuve », précise la même source.

« En conséquence, l’Algérie met en garde et appelle à la prudence et à la retenue face aux intentions d’interventions militaires étrangères qui sont, malheureusement, considérées comme des options envisageables et utilisables alors qu’elles ne sont que des facteurs de complication et d’aggravation de la crise actuelle », conclut le communiqué.

La réaction algérienne intervient juste après des menaces d’interventions militaires et des déclarations de certains dirigeants politiques dans le continent et en Europe. Avant-hier dans la soirée, les gouvernements du Mali et du Burkina Faso ont mis en garde, dans un communiqué conjoint, qu’une intervention militaire au Niger serait considéré comme «une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali». Cette mise en garde intervient au lendemain d’un ultimatum et d’une menace lancés par les dirigeants de la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), de recourir à «la force».

Les deux gouvernements «préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger». Ils «mettent en garde contre les conséquences désastreuses d’une intervention militaire au Niger qui pourrait déstabiliser l’ensemble de la région». Ils ajoutent qu’ils «refusent d’appliquer» les «sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériens» décidées à Abuja par la CEDEAO.

Il faut souligner que cette entité régionale est présidée actuellement par la Côte d’Ivoire connu pour être l’un des plus fervents alliés de la France dans la région. Dimanche, les dirigeants de la CEDEAO ont fixé un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour un «retour complet à l’ordre constitutionnel», affirmant ne pas exclure un «recours à la force» si ce n’était pas le cas.

Ils ont également décidé de «suspendre toutes les transactions commerciales et financières» entre ses États membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d’État.

Dans un communiqué séparé, la Guinée dont le gouvernent est également issu d’un coup d’État, a exprimé son désaccord concernant les sanctions préconisées par la CEDEAO, y compris une « intervention militaire» et «a décidé de ne pas appliquer ces sanctions qu’il considère illégitimes et inhumaines».

Dans les médias internationaux, on évoque une possible intervention militaire française. Paris affiche une grande détermination pour faire plier les putschistes et défendre surtout ses intérêts économiques, notamment l’exploitation des gisements d’uranium. Le président Emmanuel Macron a promis une réplique immédiate et intraitable si les ressortissants ou les intérêts français au Niger sont attaqués. La France compte 1500 soldats positionnés au Niger et plusieurs centaines de ressortissants.

Pour sa part, l’Union européenne a annoncé le gel de ses aides au Niger, les États-Unis ont menacé de faire de même.



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