Mekla : Coup d’envoi du Salon national de la poterie d’Ath-Khir

C’est devant un public nombreux que le wali de Tizi Ouzou, Djillali Doumi, a donné, jeudi dernier dans la matinée, le coup d’envoi de la 4e édition du Salon national de la poterie d’Ath-Khir, commune d’Aït Khellili, daïra de Mekla. Une manifestation qui durera jusqu’au 17 juillet en cours. L’événement est abrité par la maison de Poterie de ce village, situé à l’extrémité sud de la commune.
Et comme de coutume, juste après l’ouverture officielle de la manifestation, les exposants se sont retrouvés seuls derrière leurs stands. Pourtant, les produits potiers exposés et proposés à la vente sont, selon de nombreux critiques, d’une qualité certaine.
En effet, le visiteur, ayant un sens juste de la valeur culturelle et identitaire du produit artisanal d’Ath-Khir, peut effectivement enrichir son musée personnel d’œuvres potières, et ce pour peu que sa situation financière le lui permette. Il convient de relever que la maison de la Poterie d’Ath-Khir n’a pas encore reçu de statut officiel. Toutefois, selon le premier magistrat de la commune d’Aït Khellili, les autorités compétentes sont en train d’œuvrer dans ce sens.
Quant aux moyens mis en œuvre pour l’organisation de ce Salon, ils ont été assurés avec le concours de l’APC d’Aït Khellili, l’APW de Tizi Ouzou et la maison de l’Artisanat et des métiers de la wilaya. Pour ce qui est de la portée que mérite ce genre de manifestation, il ne peut être que l’engagement d’une réflexion intelligente dans ce sens, en commençant par lui donner une dimension internationale. Pour ce faire, il faudrait d’abord commencer par choisir un espace approprié pour l’abriter, et il est évident que c’est à Alger et ses environs immédiats qu’atterrissent les étrangers. Il faut dire qu’au village d’Ath-Khir, il n’existe même pas de restaurants ou d’hôtels. Ainsi, les visiteurs de ce Salon ne sont autres que les habitants d’Aït Khellili et, à un degré moindre, les habitants des communes limitrophes, comme Souamaâ et Mekla.
Par ailleurs, toutes les maisons et tous les foyers de Kabylie n’ignorent pas le métier de potier. Dans ce cas alors, pourquoi un citoyen originaire de la Kabylie irait acheter un produit que lui-même peut fabriquer ? En définitive, le produit potier en tant que vecteur artisanal, culturel et économique se doit d’être proposé aux étrangers.
C’est la seule façon de montrer au reste du monde la beauté de la culture algérienne. Et en attendant une louable initiative dans ce sens, qui nécessite en premier lieu l’implication de nos intellectuels et professionnels de la publicité, nos responsables locaux se contentent du petit exercice folklorique, lequel ne dépasse guère la limite géographique de la commune organisatrice.
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