Vente de médicaments: halte au « cabas »
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun a appelé au renforcement du contrôle sur certains produits, notamment les médicaments appelé « cabas » et les psychotropes. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère.
Lors de sa rencontre, jeudi dernier, avec la délégation du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), présidée par Noureddine Metioui, le ministre de l’industrie pharmaceutique Ali Aoun a appelé à mettre un terme aux « médicaments cabas » et aux psychotropes. Cette rencontre, s’inscrit dans le cadre de la concertation et de la coordination permanente avec les différents partenaires et particulièrement avec l’Ordre des pharmaciens en tant qu’institution et force de proposition, a précisé la même source.
Il a insisté sur « la nécessité de réorganiser le circuit de distribution à travers une rationalisation et une répartition équitable des volumes de ventes de médicaments pour garantir leurs disponibilité à l’ensemble des officines et des patients du pays », a expliqué le communiqué.
Les deux parties ont abordé « la réglementation s’agissant des compléments alimentaires et le souhait de l’Ordre des pharmaciens de les voir assimiler à des produits pharmaceutiques, ce qui permettra d’assurer un meilleur contrôle de leur importation et de leur production et surtout leur dispensation et leur consommation dans l’intérêt des citoyens et de la préservation de leurs santé », a ajouté le document.
Il est question du nouveau code de déontologie pharmaceutique actuellement en cours d’élaboration par le CNOP, notamment sur les aspects relatifs aux bonnes pratiques de fabrication et de distribution, ainsi qu’à l’exercice officinal et aux missions et devoirs des différents pharmaciens directeurs techniques et leurs assistants, selon la même source.
Il y a lieu de rappeler que le ministre de l’Industrie pharmaceutique Ali Aoun avait indiqué que « la lutte contre les « médicaments cabas » est devenue impérative, afin de diminuer ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. C’est une pratique nocive pour la santé publique ».
Pour sa part, le président du SNAPO, Messaoud Belambri, avait fait savoir que son syndicat a toujours dénoncé la présence des « produits cabas » sur le marché algérien. Un phénomène qui, selon lui, avait pris de l’ampleur au cours de ces dernières années sous prétexte de la pénurie de médicaments ou leur rareté.
« Les gens qui s’adonnent à cette pratique illégale sont en dehors de la profession. Si on veut vraiment lutter contre les produits cabas et l’introduction illégale des produits pharmaceutiques sur le marché national, il faut améliorer la disponibilité, c’est-à-dire lutter, d’une manière forte, contre la pénurie des médicaments », avait-t-il précisé.
Il avait estimé que les « produits cabas » représentent un véritable danger pour la santé des citoyens, indiquant que « c’est une question de sécurité sanitaire étant donné que les produits, introduits de différentes manières et de différents pays, notamment de l’Orient, de l’Extrême Asie et de l’Europe, à travers les frontières, sont non-conformes. « Il peut y avoir des médicaments périmés », avait expliqué encore le responsable.
De son côté, le président de l’APOCE, M. Zebdi, avait indiqué que la lutte à laquelle le ministre de l’Industrie pharmaceutique a appelé est bonne, efficace et inévitable, à condition de mettre à la disposition des malades algériens les médicaments dont ils ont besoin.