Médicaments à usage hospitalier : 95 % des besoins satisfaits
L’instauration d’une plate-forme de signalement permettant une gestion optimisée de l’approvisionnement en médicaments a permis d’atteindre un taux de satisfaction de plus de 95 % dans la gestion des besoins des hôpitaux. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi.
Saïhi a affirmé que « cette performance repose sur une coordination renforcée entre la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), les services de pharmacie des établissements de santé et les autres acteurs du secteur du médicament », lors d’une visite d’inspection de plusieurs établissements dans la capitale, dont l’inauguration de la clinique psychiatrique Lilas.
Le ministre a également mis en avant les progrès réalisés dans la prise en charge des traitements anticancéreux. Selon ses déclarations, la Pharmacie centrale des hôpitaux parvient à fournir plus de 94 % des médicaments anticancéreux nécessaires, et ce malgré certaines perturbations qui affectent environ 6 % des médicaments concernés. Cependant, le ministre a assuré que ces ruptures sont résolues dès qu’elles sont signalées dans les délais impartis. Il a aussi assuré que, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « la gestion des médicaments anticancéreux reste une priorité ». Il a ajouté : « Nous mettons tout en œuvre pour garantir leur disponibilité en permanence. »
Pour renforcer l’efficacité de cette gestion des stocks, le ministère et la nouvelle cellule de vigilance relie la PCH, via la plate-forme numérique, à tous les établissements hospitaliers, notamment les services de pharmacie. Ce système numérique permet un suivi des stocks de médicaments en temps réel ainsi qu’une réaction rapide en cas de rupture ou de perturbation dans les chaînes d’approvisionnement.
Ainsi, grâce à cette plate-forme, les responsables des pharmacies hospitalières peuvent désormais signaler immédiatement toute rupture de stock ou difficulté d’approvisionnement. Il a précisé que « dès qu’une perturbation est identifiée, une alerte est envoyée à la Pharmacie centrale des hôpitaux, laquelle peut rapidement intervenir pour résoudre le problème ».
Le ministre a précisé que « ce contact direct entre les pharmaciens et la plate-forme permet une réponse rapide et l’approvisionnement en médicaments de substitution ou équivalents ». En outre, le système ne se contente pas de répondre à des besoins immédiats, il s’inscrit aussi dans une logique d’amélioration continue. Selon le ministre, « les responsables de la plate-forme travaillent en étroite collaboration avec les hôpitaux pour identifier les points de friction et les causes récurrentes de rupture, et ce afin de mettre en place des solutions préventives ».
———-Un stock de médicaments de 60 milliards de dinars
Le premier responsable du secteur de la santé a ajouté que la réserve stratégique de médicaments de la PCH a atteint 60 milliards de dinars, assurant ainsi la couverture des besoins des établissements hospitaliers à travers tout le pays
Ce stock permet de garantir la continuité des soins et de répondre aux éventuelles perturbations d’approvisionnement, notamment dans les zones les plus reculées et les régions du Sud.
Le ministre a précisé que ce stock a joué un rôle important dans la gestion des crises sanitaires, notamment en cas d’épidémies ou de pénuries de médicaments. Il a renforcé ces propos en citant les opérations menées dans les régions du Sud, où des foyers de maladies ont été récemment maîtrisés grâce à cette réserve. Il a aussi souligné l’importance de cette réserve comme un gage de sécurité sanitaire pour le pays, permettant de garantir la prise en charge de toutes les pathologies, y compris les traitements coûteux et complexes, comme ceux contre le cancer.
Par ailleurs, M. Saïhi a également rappelé que le programme PAM (Plan d’action malade) est déjà opérationnel dans de nombreux hôpitaux à travers le pays. Ce programme vise à offrir une prise en charge globale du patient, allant au-delà des soins médicaux classiques pour inclure des services de rééducation et de soutien psychologique. Dans ce cadre, de nouveaux projets sont en cours pour améliorer l’infrastructure sanitaire, dont la construction d’un nouvel hôpital de 120 lits à Dar El-Beida, dans la wilaya d’Alger. Cet établissement, prévu pour accueillir des patients dans diverses spécialités, permettra de renforcer l’offre de soins dans cette région en pleine expansion démographique.
Le ministre a également évoqué l’importance de la prise en charge psychologique des patients, en particulier ceux souffrant de dépendances. Dans ce cadre, de nouvelles technologies seront mises en place pour offrir des soins de réhabilitation à la pointe de la médecine.