Médicament : une facture salée
En hausse de 28 %, les importations de médicament ont atteint 1,6 milliard de dollars durant les huit premiers mois de l’année, contre 1,2 milliard durant la même période de 2013, selon les données publiées hier par le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
Les médicaments à usage humain représentent 95,6 % de ce montant global avec 1,54 milliard de dollars durant cette période de 2014, contre 1,21 milliard durant la même période de 2013. Les produits pharmaceutiques ont totalisé 48,98 millions de dollars, contre 37,10 millions à la même période de 2013.
Viennent les médicaments à usage vétérinaire avec 22,42 millions de dollars, contre 21,55 millions durant les huit premiers mois de 2013. En 2013, les importations algériennes de produits pharmaceutiques ont totalisé 2,28 milliards de dollars.
Estimé à plus de 2,5 milliards de dollars, le marché algérien des médicaments est dominé par les sociétés pharmaceutiques étrangères qui assurent plus de 60 % des besoins de la population en médicaments et produits pharmaceutiques.
Pour réduire cette dépendance de l’étranger et la facture des médicaments, l’Etat ambitionne de relancer l’industrie pharmaceutique et de booster la production pour satisfaire 70 % des besoins du marché local.
Pour les professionnels du secteur, le potentiel pharmaceutique national actuel permet d’atteindre cet objectif, notamment avec les projets d’investissements en cours de réalisation dans le secteur en partenariat avec des firmes étrangères.
Le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), Abdelouahed Kerrar, avait affirmé récemment que « la concrétisation des projets d’investissement dans le domaine de l’industrie pharmaceutique permettront à l’Algérie de passer d’un pays gros importateur à un pays exportateur de médicaments ».
Le pays compte actuellement 63 unités de production opérationnelles. Il existe huit projets de nouvelles unités de production qui ont été introduits en 2012, en plus de 23 projets d’extension et d’un projet de passage du conditionnement de produits à celui de production. Parmi les principaux investisseurs du secteur pharmaceutique en Algérie figurent sanofi-aventis, Hikma pharma, le groupe Saidal, Novartis, Pfizer et le danois Novo Nordisk, spécialisé dans la production d’insuline.