Médecine préventive : Le choix de Saihi

La prévention en santé publique permettrait de remettre le secteur sur la « bonne voie », prévenant contre les maladies qui se sont propagées ces dernières années. C’est ce qu’a indiqué ce mardi le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi.
Présidant la cérémonie d’ouverture du séminaire portant sur « la restructuration des services d’épidémiologie et de la médecine préventive (Semep) », organisé à l’Ecole nationale de management et de l’administration à Bordj El-Bahri, Alger, M. Saihi a mis en avant la nécessité d’orienter la politique de la santé vers la prévention qui va jouer « un rôle prépondérant dans la maîtrise des différentes menaces sanitaires ».
Cette rencontre sera consacrée à l’élaboration de textes de loi permettant la mise en œuvre effective des programmes de prévention par les spécialistes de la santé.
« Ces textes régissant le Semep ont pour rôle de l’adapter non seulement aux données actuelles mais aussi pour anticiper et faire des prévisions afin de faire face aux défis et menaces en matière de santé publique et d’environnement », a noté le ministre.
Le premier responsable du secteur a précisé que « tous les indicateurs actuels montrent la priorité à accorder à la médecine préventive, c’est-à-dire revenir aux pratiques antérieures qui nous ont sauvées et à l’action sanitaire dont le développement s’intègre dans la politique de santé et de développement socio-économique du pays, qui est motivé par le souci de réaffirmer le caractère privilégié de la prévention tout en assurant sa continuité ».
Il a précisé que « la meilleure façon de lutter contre l’augmentation des coûts des soins est de passer de la guérison à la prévention des maladies et des affections » et de passer d’un système de Santé de nature curative actuellement à un système préventif.
Relevant le manque de moyens dans les structures de santé de proximité, le ministre a appelé à restructurer et à renforcer le service d’épidémiologie et de médecine préventive (Semep), ajoutant que le nombre d’hospitalisations aurait pu être moindre s’il y avait eu un dispositif organisationnel de prévention .
Concernant le rôle complémentaire entre l’hospitalisation et l’action préventive, le ministre a expliqué que le travail effectué par le secteur de la santé s’inscrit dans le cadre de la « prise en charge du malade », mais la protection d’une personne en bonne santé, a-t-il dit, est aussi « une chose importante pour lui éviter les épidémies ».
Saihi a insisté sur les « résultats positifs » obtenus auparavant par la médecine préventive grâce à « des mesures simples telles que la sensibilisation et l’éducation sanitaire », expliquant que les circonstances actuelles imposent « d’accorder une grande place aux activités de prévention et de ne ménager aucun effort pour développer cet aspect, qui a montré son efficacité sur le terrain ».
Le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Djamel Fourar, a fait que le programme du secteur de la santé accorde « un grand intérêt à la prévention au niveau des centres de santé », appelant, par ailleurs, à la mise à jour des lois réglementaires relatives à cet aspect afin de permettre à ces services de « faire face aux risques sanitaires et épidémiologiques mondiaux ».
Fourar a salué le rôle joué par ces mêmes services lors de la pandémie de Covid-19 et avant celle-ci avec l’épidémie du choléra en 2018, soulignant que le séminaire national, dont les travaux se poursuivront pendant deux jours, permettra de « sortir des recommandations qui permettent de soutenir les services de prévention avec les capacités humaines et matérielles nécessaires leur permettant de jouer le rôle qui leur est assigné dans la confrontation de tous les risques sanitaires ».
Il a préconisé, à cet effet, de « définir d’autres missions au Semep ainsi que d’autres types d’organisation pour que le travail se fasse dans de bonnes conditions et réponde aux besoins du malade ». Il a ajouté : « Il faut doter le Semep d’un nouvel instrument réglementaire lui permettant de s’acquitter au mieux de ses missions, notamment réduire la morbidité et la mortalité imputables aux maladies transmissibles et non transmissibles, promouvoir les soins de santé de base, de la santé mentale et de la santé liée à l’environnement, développer un système d’information sanitaire, la recherche opérationnelle en œuvrant à la promotion d’activités de recherche en rapport avec les pathologies prévalentes ».
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