Médéa : Pénurie d’eau au chef-lieu de wilaya
En dépit des déclarations rassurantes sur la disponibilité de l’eau durant la saison estivale par les responsables du secteur de l’hydraulique, il n’en demeure pas moins que la pénurie de la ressource est devenue intenable et plus prégnante que jamais ces derniers jours de pic de canicule.
Contrairement à l’idée colportée selon laquelle la ville de Médéa dispose de grandes réserves d’eau à même de satisfaire l’alimentation de sa population urbaine, comme pourrait le faire croire l’existence de fontaines publiques en certains quartiers, la vérité crue est sa dépendance pour son approvisionnement, à hauteur de 50 % voire plus, à partir du barrage Ghrib situé dans la wilaya limitrophe de Aïn Defla.
L’acheminement de la ressource de cet ouvrage hydraulique n’est cependant pas indemne de problèmes touchant les lignes d’adduction qui s’étendent sur plusieurs dizaines de km et qui sont souvent exposés à des agressions diverses, aussi bien anthropiques dues aux piquages clandestins, qu’aux effets de la corrosion des installations.
Le réseau de distribution dont certaines canalisations vétustes sont à l’origine des nombreuses fuites d’eau qui sont enregistrées régulièrement en de nombreux endroits de la ville, situation qui n’est pas sans susciter le dépit des citoyens, pointant un doigt accusateur en direction de l’Algérienne des eaux (ADE) qui est tenue pour responsable de la gestion de la distribution et de l’entretien des installations.
En effet, il ne se passe pas une semaine sans que la direction de l’ADE ne se fende en excuses pour la perturbation de son programme de distribution pour des raisons liées à la rupture d’une canalisation et provoquant une fuite d’eau qui exige des travaux d’entretien et de réparation pouvant durer plusieurs heures voire plusieurs jours en situation d’intempéries.
Mais la question qui est posée par nombre de citoyens est celle relative à la programmation aléatoire de distribution de la ressource, étant donné que l’eau n’arrive qu’un jour sur cinq ou un jour sur sept dans les foyers, coulant durant des plages horaires indues et courtes, est-il constaté.
Si les ouvrages hydrauliques de stockage n’ont pas reçu les volumes d’eau nécessaires à leur remplissage pour des raisons liées à la faiblesse des précipitations, c’est plutôt le mode distribution qui pose problème parce que ne se faisant pas d’une manière équitable entre les différents quartiers de la ville, est-il particulièrement dénoncé.
