Médéa : Journée scientifique sur la carte archéologique nationale
Organisée sous les auspices du ministère de la culture et des arts, une journée scientifique sur le projet de carte archéologique nationale a eu lieu, ce mercredi, à la maison de la culture Hassan El Hassani de Médéa, en présence de cadres centraux et locaux du secteur de la culture, des autorités locales, de chercheurs et des enseignants universitaires.
La journée d’étude à laquelle ont pris des représentants des services des directions de la culture et des arts de plusieurs wilayas a été consacrée à la présentation de plusieurs interventions ayant permis de mettre un focus sur le « mégaprojet de carte archéologique nationale » qui est en phase de lancement sous la houlette du Centre national de recherche archéologique (CNRA).
Dans son intervention inaugurale, madame Soltani Amel, directrice du CNRA a mis l’accent sur l’importance de la carte archéologique nationale pour l’actualisation de l’Atlas archéologique de 1911 hérité de la période coloniale, un travail réalisé avec l’aide de compétences nationales et la collaboration des centres de recherche pour le recensement des sites et monuments et des parcs culturels du pays.
Selon M. Meddad Kamel, chercheur au CNRA, la journée d’étude s’inscrit dans le cadre du programme de sensibilisation sur le projet de carte archéologique nationale lancé sous la tutelle du ministère de la culture et des arts, et le concours de nombreux partenaires et secteurs dont des universités et des centres de recherche.
«La journée s’est déroulée sous forme d’interventions mettant en exergue l’impact et les retombées dudit projet ainsi que sur les méthodes et techniques appliquée afin d’arriver à inventorier, géo-référencier et identifier tous les biens immobiles que recèle l’Algérie en matière de monuments et de sites archéologiques et de constituer une banque de données nécessaire à l’élaboration d’une carte archéologique digitale ».
Précisant l’utilité de cette dernière, le même responsable indiquera qu’elle servira d’outil qui sera mis entre les mains des décideurs et des intervenants sur terrain afin de préserver le patrimoine archéologique de toute forme d’agression. La carte inclut toutes les données relatives à divers thèmes concernant la situation des sites présentée sous une forme contextualisée par rapport au relief, climat, précipitations, répartition de la population, réseau hydrographique, facteurs de dégradations.
Pour une localisation des sites et monuments, il a été procédé à la mise en œuvre du projet de réalisation du Système d’information géographique (SIG) propre au ministère de la culture et des arts et la création d’un géo-portail mis à disposition pour consultation par le public.
Le projet de SIG qui se décline en six phases se présente comme une restitution géographique permettant d’assurer la protection, la gestion et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du pays et les secteurs sauvegardés, a indiqué madame Baya Rassou Samiha, géomédicienne, chargée du suivi technique du projet SIG au ministère de la culture et des arts. Il inclut toutes les données relatives aux monuments, sites archéologiques, musées et parcs culturels dont le plus récent est celui du système oasien de Batna, ainsi que les infrastructures (musées, bibliothèques, cinémas…).
«L’importance du SIG se révèle à travers la cartographie du patrimoine culturel ainsi que la possibilité qu’il offre en matière d’analyse spatiale et d’aide à la décision pour les pouvoirs publics, d’outil de travail pour les différents utilisateurs en matière d’inventaire ou de délivrance d’autorisation pour la réalisation de travaux».