Médéa : Des augmentations sans «rahma»

S’il est devenu habituel de voir les prix des produits de consommation grimper à l’occasion de chaque ramadhan, il n’est cependant pas normal que les prix atteignent des cimes venant à bout des petites bourses en quelques menus achats indispensables pour la préparation du repas du f’tour.

A Médéa, les prix affichés des fruits et légumes et des viandes rouges et blanches ont commencé à prendre l’ascenseur dès la dernière décade précédant le ramadhan où l’on a observé d’importantes hausses, oscillant entre 20 DA et 50 DA pour les fruits et légumes et de 100 DA à 150 DA pour, respectivement, le poulet et l’agneau.

Une virée dans les marchés de la ville renseigne sur l’ampleur des pratiques spéculatives qui touchent quasiment les fruits et légumes et, surtout, les viandes avec des marges dépassant 100 à 150 DA pour, respectivement la viande ovine et la viande bovine, et 130 à140 DA la viande blanche. La mercuriale des fruits et légumes a enregistré un important bond en dépit de la variété et de la disponibilité des produits de saison, comme par exemple la tomate, le poivron, la carotte, la salade dont les prix ont grimpé de 20 à 30 DA et à 40 DA.

Les prix donnent le tournis en ces jours de mansuétude supposée, il n’est pas possible aux petites bourses de se procurer un morceau viande pour garnir la chorba ou quelques ingrédients pour la rupture du jeûne, pesta un retraité trimbalant un sachet vide.    

Une tournée dans le marché de proximité abrité dans les locaux de la maison de l’artisanat au chef-lieu de wilaya, comptant des stands de produits alimentaires, de boissons, de viandes et de poissons, les prix de tous les produits sont consentis à des tarifs bien inférieurs à ceux pratiqués dans les autres marchés libres de la ville. Bien achalandés, les espaces et les présentoirs sont entourés de clients aux bourses modestes, eu égard aux prix de 2050 DA le kg pour la viande ovine, 2000 DA le kg pour la viande bovine, 500 DA le kg pour le poulet,  950 DA le kg d’escalope de poulet, etc.

Même si les réductions des prix des produits alimentaires, boissons, fruits et légumes, détergents sont peu significatives, celles des viandes sont bien plus importantes en ce qui concerne les viandes qui connaissent le rush que l’on voit, selon une mère de famille.