Vive indignation au Maroc suite à l’agression par la police d’un leader politique

L’événement a suscité de la colère et une vive indignation de la part des acteurs, syndicalistes et autres militants des droits humains au Maroc. Le président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et Secrétaire général du parti « Nahj Dimocrati » (Voie démocratique), Mustafa Brahma a été victime d’une agression brutale par des policiers dernièrement à Rabat, lors de la tenue d’un sit-in pacifique devant le ministère de l’Intérieur. Le but de ce rassemblement était d’exiger l’ouverture d’une enquête indépendante sur les cas d’abus contre les manifestants au Maroc.
Justement ces abus policiers et les violences contre des manifestants ou des grévistes ont considérablement augmenté, en raison de l’impunité et de la permissivité offerte par les autorités du Makhzen à ses appareils répressifs. Même des manifestations ou des rassemblements « autorisés » n’ont pas échappé aux violences gratuites et aux nombreux dépassements commis par les services de sécurité du Makhzen.
Depuis des mois, la contestation sociale est vive dans tout le royaume en raison de la spirale inflationniste, les tensions sur les produits alimentaires et les carburants, la précarité grandissante et les nombreuses injustices constatées dans le secteur économique.
Avant-hier, cent vingt organisations marocaines ont vivement condamné cette agression contre Brahma considéré comme l’une des figures de la contestation locale.
Dans un communiqué commun, ces organisations des droits humains ont condamné la répression des membres des différentes forces de défense des droits humains, politiques et syndicales qui composent la Coordination nationale pour la défense du droit d’organisation, de constitution d’organisations politiques, syndicales et sociales, de réunion pacifique et de liberté d’expression.
Elles exigent l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale sur les cas d’agression, de répression et d’abus subis par les participants à la manifestation, et la prise de mesures judiciaires et administratives contre ceux qui ont donné ces ordres illégaux.
Pour rappel, dans un mépris flagrant des droits de l’Homme, le Makhzen a réprimé lundi dernier un rassemblement pacifique du parti « Nahj Dimocrati » visant à protester contre les mesures et les obstacles illégaux pratiqués par les autorités locales pour empêcher la tenue de son cinquième congrès.
Des extraits de vidéos publiés par le parti sur sa page Facebook avaient montré une importante présence policière devant le siège du ministère marocain de l’Intérieur et un usage de la force injustifié par les forces répressives contre les protestataires.
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