Maroc: signature d’un accord décennal de coopération militaire avec les Etats-Unis
La visite du secrétaire américain à la défense, Mark Thomas Esper, vendredi au Maroc, a été couronnée par la signature d’un accord décennal de coopération militaire avec Rabat.
L’accord est centré sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité en Afrique.
Sa visite coïncide avec la reprise du « dialogue libyen », qui doit reprendre vendredi soir à Bouznika, dans la région de Rabat, en présence de parlementaires des deux camps rivaux, représentant le Haut conseil d’Etat aligné sur Fayez al-Sarraj et le Parlement de Tobrouk, fidèle au maréchal Khalifa Haftar.
Comme à Tunis, mercredi, le chef du Pentagone a signé vendredi à Rabat un accord décennal de coopération militaire avec le royaume, considéré comme un « allié majeur » dans la région.
« Maintenant plus que jamais, nos deux nations travaillent étroitement pour faire face aux défis d’un contexte de sécurité complexe allant du contre-terrorisme et d’autres menaces transnationales, à l’instabilité régionale et à des sujets stratégiques plus larges », a-t-il dit avant la signature.
« Cette feuille de route réaffirme clairement que notre alliance est forte et faite pour durer » face à des « défis majeurs » comme le « terrorisme, l’extrémisme violent et toutes les formes de séparatisme » , a pour sa part souligné le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Au cours de sa visite, M. Esper a aussi rencontré le chef de l’état-major marocain, Abdelfattah Louarak, et le ministre délégué à la Défense Abdellatif Loudiyi.
Le Maroc accueille chaque année l’exercice militaire African Lion, le plus important du continent, sous la houlette du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom).
Les exercices aériens, terrestres et maritimes ont été annulés cette année à cause de la pandémie de Covid-19.
Les Etats-Unis sont le premier fournisseur d’armement de Rabat (avions de combat, navires, chars, véhicules blindés, etc.) alors que l’Algérie voisine, où M. Esper a fait étape jeudi, est un client majeur de la Russie.
En décembre dernier, l’instabilité en Libye et au Sahel avait déjà été au centre d’une visite à Rabat du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, venu par ailleurs plaider pour une normalisation avec Israël.