Maroc gate: l’eurodéputé belge Tarabella écroué

A Il est la première personnalité belge mise en cause dans ce scandale. L’eurodéputé Marc Tarabella a été inculpé et placé en détention provisoire samedi dans l’enquête menée en Belgique sur des soupçons d’ingérence du Maroc au Parlement européen.
L’élu socialiste de 59 ans a été écroué par le juge d’instruction après son inculpation pour « corruption, « blanchiment d’argent » et « appartenance à une organisation criminelle », a annoncé à la presse Eric van der Sijpt, porte-parole du parquet fédéral.
Trois autres personnes, dont l’eurodéputée grecque Eva Kaili, sont déjà incarcérées dans ce scandale qui a éclaté le 9 décembre et entraîné une vague d’interpellations à Bruxelles.
Ce jour-là, les enquêteurs belges ont mis la main sur environ 1,5 million d’euros en argent liquide dans des sacs ou des valises découverts notamment aux domiciles bruxellois de Mme Kaili et de Pier Antonio Panzeri, également écroué.
Ce dernier, ancien eurodéputé socialiste (2004-2019) devenu dirigeant d’ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales à Bruxelles, a reconnu en janvier devant les enquêteurs avoir orchestré cette fraude.
Le sexagénaire italien, qui est le « repenti » du dossier, s’est engagé à des déclarations précises sur le système de corruption et les personnes impliquées, en échange d’une peine limitée à un an de prison ferme.
Selon la presse belge, il a affirmé en décembre devant les enquêteurs avoir versé à M. Tarabella « entre 120.000 et 140.000 euros » en plusieurs fois pour son aide dans plusieurs dossiers.
Le nom de Marc Tarabella, élu wallon au physique de bon vivant, affable et accessible, passionné de football, était apparu très tôt quand ce scandale a éclaté. Dès le lendemain, le 10 décembre, son domicile avait été perquisitionné. Mais aucun argent liquide n’avait été découvert. Il n’avait pas été interpellé.
La justice belge a dû attendre la fin de la procédure de levée d’immunité au Parlement, le 2 février, pour envisager toute mesure coercitive.
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