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Nationale

Hirak: mise en garde des scientifiques

Hirak: mise en garde des scientifiques

Le retour des manifestations dans plusieurs villes du pays à l’occasion du deuxième anniversaire du hirak, le 22 février, suscite les inquiétudes des scientifiques qui mettent en garde contre le risque de propagation du coronavirus ayant  touché, à ce jour en Algérie, 112 000 personnes dont près de 3000 morts .

Les médecins ont observé lors des marches du lundi, marquant le retour du mouvement populaire que  la majorité des manifestants ne portait pas de masques ou les avait mal portés . Lyès Merabet, figure du Hirak et médecin, déplore cette situation très risquée pour la santé du citoyen.

Un constat partagé par ses confrères qui ont tiré la sonnette d’alarme sur les risques encourus par les manifestants et leurs familles s’ils s’exposent sans protection durant les marches.

Relevant qu’il difficile de faire respecter ces mesures dans ce genre de manifestation, M. Merabet, estime au demeurant,  qu’il est du du devoir du citoyen de porter le masque.
«J’ai constaté durant la manifestation à Alger que la majorité des personnes ne portait pas de bavettes», indique-t-il au Jeune Indépendant, ajoutant qu’il a pris part à ce rendez-vous historique en portant un masque de protection.

Faisant part de son souhait ne pas voir le nombre de contaminations repartir à la hausse, il appelle les citoyens à maintenir le respect des gestes barrière n’importe où, principalement lors des marches hebdomadaires si elles venaient à être organisées à nouveau.
«Les jours de manifestation, il faut porter la bavette et se désinfecter régulièrement les mains avec des solutions hydroalcooliques», préconise-t-il, rappelant le fait d’être toujours dans une situation de crise sanitaire bien qu’elle se soit nettement améliorée. Cependant, il affirme qu’on n’est pas à l’abri d’un revirement de situation, raison pour laquelle il insiste sur le respect du protocole sanitaire.

Selon lui, il est possible de continuer l’organisation des marches en les écourtant. Il suffit juste de s’organiser pour le bon déroulement de ces manifestations. Pour cela, il appelle à puiser dans l’esprit de solidarité, lequel a longtemps caractérisé les marches du mouvement populaire.
«Il faut distribuer des masques de protection pour ceux qui ne le portent pas et du gel hydroalcoolique», recommande M. Merabet.

«Il faut continuer à donner l’exemple. Ces marches pacifiques ont tout le temps été des manifestations citoyennes qui s’organisent autour des principes de solidarité et d’entraide», précise-t-il.

Dans une  déclaration au Jeune Indépendant, le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) propose également de réduire la durée de ces manifestations. «Plus les marches durent longtemps, plus le taux de contaminations devient  important et le risque devient plus accru», explique-t-il, insistant sur le port du masque, lequel devrait être obligatoire.

Ainsi, les marches peuvent être organisées, précise-t-il, tout comme les réunions qu’organisent les partis politiques, les syndicats et les associations, conditionnées par le respect des précautions et recommandations des experts, et ce en tenant compte de la situation sanitaire, des chiffres communiqués et des éléments d’appréciation sur l’évolution de l’épidémie que les autorités sanitaires communiquent quotidiennement.

Soulignant la nécessité de continuer à célébrer cette date «sacrée» (22 février), même si les choses venaient à s’améliorer sur le plan politique, M. Merabet estime que la solution n’est pas tributaire de la situation sanitaire mais elle doit l’être sur le plan politique.

Selon lui, pour que les marches s’arrêtent, il faut concrétiser le changement, d’où son appel au président de la République, lui demandant d’être à l’écoute de ce qui a été dit lors de la marche de lundi.
Toujours selon lui, les démarches entreprises jusqu’à présent ne sont pas à la hauteur des attentes des Algériens. «Si l’on veut dépasser ce cap, il faut se mettre à travailler sérieusement et ouvrir les espaces de dialogue et de concertation, laisser les gens s’exprimer et construire des solutions consensuelles pour le pays», a-t-il noté, affirmant que la solution ne se résume pas uniquement à l’organisation des élections législatives qui se profilent. «On est dans une démarche parallèle. Il est temps de s’asseoir dans un espace qui doit contenir tout le monde et trouver une sortie de crise», conclut-il.



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