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Nationale

Marches des étudiants : Nouvelle mobilisation

Marches des étudiants : Nouvelle mobilisation

Comme chaque mardi depuis le début du mouvement populaire, les campus universitaires continuent la mobilisation sans se lasser. Des milliers d’étudiants, venus de plusieurs wilayas, se sont donné rendez-vous ce mardi à la Grande Poste à Alger, pour marcher et contester les décisions du pouvoir rendues publiques via les communiqués de la présidence de la République.

Se démarquant d’une grande organisation, la marche des étudiants s’est déroulée en s’efforçant de ne pas entraver la circulation routière à Alger-Centre. Ces jeunes, issus de différentes universités, sillonnaient le cœur de la capitale en passant par l’avenue Pasteur, le tunnel des facultés, la place Audin pour rejoindre le point de départ, la Grande Poste. Cette marche a été sanctionnée par une rencontre entre étudiants sous forme d’agora. C’est en fait l’universitaire politologue Louisa Aït Hamadouche qui a chapeauté et ouvert le bal de cette agora. Le débat s’avère très animé entre ces étudiants qui renouent en force avec la politique dans l’espace public et décident de prendre en main l’avenir du pays, malgré la différence de leurs obédiences. Mustapha, un étudiant de l’université de Béchar, a pris la parole et dit que « l’Algérie est au-dessus de toute considération, et nous appelons à l’application de tous les articles qui servent la souveraineté du peuple ». « Nous appelons également à la réforme radicale au sein du campus de façon à le libérer de toute appartenance politique », poursuit-il.

Par ailleurs, Assma, de l’université d’Alger 2, a lancé un message à ses camarades pour davantage d’unité et à mettre la main dans la main autour d’un ensemble d’objectifs, et ce, explique-t-elle, pour faire barrage à toute tentative d’essoufflement visant le mouvement populaire.

De son côté, Abdenour, étudiant à l’université de Bab Ezzouar, fait part de sa propre vision sur les sorties de crise possibles. « Nous sommes en train de nous structurer dans nos universités. Des mouvements universitaires activent depuis le 22 février afin d’atteindre une certaine maturité et arriver à dégager des représentants de chaque université. » Et d’enchaîner : « Le même processus doit être entrepris dans d’autres secteurs, pour arriver finalement à la formation d’une constituante représentant le peuple ». « Certes, la situation politique de notre pays nécessite d’agir le plus tôt possible, mais il faudrait aussi que les choses prennent le temps nécessaire pour arriver à une solution consensuelle », rebondit cet étudiant de 23 ans. Houssem, quant à lui, se montre réticent sur l’idée du « Conseil constituant », soulevant le problème de la légitimité de cette future instance qui va être le résultat d’élections non transparentes. Il suggère, à contrario, que la sortie de la crise réside dans l’application des articles 7, 8, 9, 10, 11 et 12, en plus l’article 102.

Somme toute, quelles que soient les « divergences » constatée entre les diverses propositions des participants au débat, le plus important reste l’intérêt porté par la future élite aux questions relatives à leur avenir et au sort de leur pays. Au fils des jours, ces jeunes, qui en étaient il n’y a pas longtemps réduits à simplement aspirer au passage avec une moyenne de 8/20, font preuve aujourd’hui d’une prise de conscience inédite et redonnent de la sorte l’espoir à ce pays. C’est ce qu’on comprend de leur slogan qu’ils ont scandé hier à l’envi « taleb youtalib essolta twali ila echaâb » (l’étudiant demande que le pouvoir revienne au peuple) …



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